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Critique de Alfaric


Les réminiscences de "Dilvish le Damné" sont tellement fortes qu'on pourrait situer Franc-Sorcier dans l'univers de ce dernier (petit microcosme des magiciens divisés entre Blancs et Noirs, Naturels et Erudits), à moins qu'il n'annonce les thèmes abordée dans le "Cycle de Merlin" puis "Lord Démon" ?

"Franc-Sorcier" est très différent de "L'Enfant de Nulle part" : sur le fond, sur la forme, dans le rythme, dans les personnages. Nora disparaît, et on pourrait qualifier Gant-de-Souris et Oiseau-de-Lune de cinquièmes roues du carrosse rondovalien. Changement de cap car après une fresque science-fantasy, on retrouve une intrigue 100% fantasy de la plus belle eau.

Tout commence avec une tentative d'assassinat sur la personne de Pol alors que celui-ci tentait de percer les secrets de ses statuettes. Pol le sorcier autodidacte comprend alors qu'il est temps d'aller se confronter à ses pairs pour aller de l'avant. Disons pour faire simple que 2 camps se disputent les pouvoirs de Pol et qu'à l'image du "Songe d'une Nuit d'Octobre" on ne découvre la véritable identité des protagonistes et leurs réelles intentions que peu de temps avant le dénouement.

Voilà pour le fond. Pour la forme, c'est bien mieux écrit et construit que "L'Enfant de Nulle Part"… et le changement de traducteur est loin de tout expliquer ! En effet ce court roman baigne dans une ambiance New Age totalement assumée : les monologues du mystérieux narrateur à la première personne qui accède à la conscience au fur et à mesure de ses réflexions métaphysiques, les visions du monde antédiluvien d'au-delà du Portail, les hallucinations de la cérémonie de l'initiation, le duel shamanique à la fin du roman… : on retrouve là certaines de ses expérimentation littéraires antérieures.
Mais si l'ensemble est fluide et avance bien, il ne se passe pas grand-chose jusqu'aux confrontations directes entre magiciens, qui elles tirent un peu en longueur. Il y a des discontinuités avec le 1er opus qu'on pourrait regretter, mais surtout cette horripilante manière de faire entrer et sortir des personnages de l'intrigue un peu n'importe comment. Ainsi je n'ai pas vraiment compris les tenants et les aboutissants de l'histoire de Taisa la fille maudite de Ryle (hasard, réminiscence ou clin d'oeil ? les rivalités Spiel / Ryle / Det ressemblent fort à celles des mages de "La Première Loi" de Joe Abercrombie).
On retrouve néanmoins dans le final tout le charme du Dallas Fantasy épique et cela appelait clairement à une suite…
Lien : http://www.chemins-khatovar...
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