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Critique de Yzou
Pas facile d'avoir trente-ans. Encore moins d'apprendre le décès de son amour de jeunesse.
Cette bd s'ouvre sur l'annonce de la mort de Camille, une amie d'adolescence dont Zerocalcare était amoureux, mais à qui il n'a jamais osé l'avouer.
Abasourdi par cette nouvelle, Zero se replonge dans ses souvenirs de lycée. Pour analyser sa psyché, il retrace les discussions qu'il a avec son Tatou, une personnification de ses pensées et élucubrations. Il s'entoure également de multiples personnages incarnant tour à tour sa conscience, son sens de la stratégie ou son sens du devoir qu'il représente sous des traits de personnalités connues réelles ou fictives. C'est un des détails que j'aime beaucoup chez cet auteur car tous ces intervenants apportent de la fantaisie au récit introspectif.
Pour donner du sens et embellir un quotidien morose, on peut se mettre à interpréter chaque geste, parole ou fait. le besoin d'espoir nous pousse à fantasmer le réel, si bien que parfois on s'en déconnecte. C'est la prophétie du Tatou : « toute prédiction optimiste fondée sur des éléments tendancieux et irrationnels que l'on fait passer pour logiques et rationnels, vouée à nourrir déceptions, frustrations et regrets pour les siècles des siècles. Amen »
Au lycée, lorsque Camille demandait à lui emprunter sa gomme plusieurs fois de suite, l'imaginaire et la sensibilité de Zero s'emballaient et il manquait de se trouver mal à chaque nouveau contact avec elle. Il préférait nier tout sentiment, persuadé que ses infinis calculs et interprétations n'avaient pas encore atteint le moment où il serait sûr à 100% qu'elle ressentait la même chose. Mais parfois plus tard, c'est trop tard. Et comment vivre avec ça ?
Zerocalcare est un illustrauteur qui possède pléthore d'auto-dérision pour traiter les problèmes existentiels de son époque. Avec un humour original, alternant flash-backs et anecdotes quotidiennes, Zerocalcare se fait porte-parole d'une génération de trentenaires « geek » qui ont du mal à trouver leur place dans la société.
Cette bd s'ouvre sur l'annonce de la mort de Camille, une amie d'adolescence dont Zerocalcare était amoureux, mais à qui il n'a jamais osé l'avouer.
Abasourdi par cette nouvelle, Zero se replonge dans ses souvenirs de lycée. Pour analyser sa psyché, il retrace les discussions qu'il a avec son Tatou, une personnification de ses pensées et élucubrations. Il s'entoure également de multiples personnages incarnant tour à tour sa conscience, son sens de la stratégie ou son sens du devoir qu'il représente sous des traits de personnalités connues réelles ou fictives. C'est un des détails que j'aime beaucoup chez cet auteur car tous ces intervenants apportent de la fantaisie au récit introspectif.
Pour donner du sens et embellir un quotidien morose, on peut se mettre à interpréter chaque geste, parole ou fait. le besoin d'espoir nous pousse à fantasmer le réel, si bien que parfois on s'en déconnecte. C'est la prophétie du Tatou : « toute prédiction optimiste fondée sur des éléments tendancieux et irrationnels que l'on fait passer pour logiques et rationnels, vouée à nourrir déceptions, frustrations et regrets pour les siècles des siècles. Amen »
Au lycée, lorsque Camille demandait à lui emprunter sa gomme plusieurs fois de suite, l'imaginaire et la sensibilité de Zero s'emballaient et il manquait de se trouver mal à chaque nouveau contact avec elle. Il préférait nier tout sentiment, persuadé que ses infinis calculs et interprétations n'avaient pas encore atteint le moment où il serait sûr à 100% qu'elle ressentait la même chose. Mais parfois plus tard, c'est trop tard. Et comment vivre avec ça ?
Zerocalcare est un illustrauteur qui possède pléthore d'auto-dérision pour traiter les problèmes existentiels de son époque. Avec un humour original, alternant flash-backs et anecdotes quotidiennes, Zerocalcare se fait porte-parole d'une génération de trentenaires « geek » qui ont du mal à trouver leur place dans la société.
