Qui connait l'existence du journal «La cloche » ? Et qui se souvient qu'
Emile Zola y fut pendant deux ans – de 1871 à 1872 – rédacteur des débats parlementaires ? Peu de gens. Et pourtant, c'est dans ce bouillonnement intellectuel des débuts balbutiants de la IIIème République que l'auteur des Rougon-Macquart y puisera en partie son inspiration. Ce tome II des chroniques politiques retrace sur plus de 1000 pages les comptes-rendus parlementaires de
Zola. On s'amuse à choisir une date au hasard et à retrouver les personnages bien connus de l'époque :
Adolphe Thiers, Jules Grévy, Decazes, ou Victor Schoelcher. On eut pu craindre que l'exercice obligea
Zola à adopter une écriture aride, froide et technique. Il n'en est rien ; même dans un exercice aussi conventionnel,
Zola parvient à rendre les débats politiques passionnants en croquant tantôt avec tendresse, tantôt avec férocité les figures emblématiques de l'époque.
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