AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Mariandre


Un portrait à la fois froid et attentif de la vilenie des hommes.

Adélaïde Fouque épouse Rougon, un pauvre paysan. Après la mort de celui-ci, elle devient la concubine de Macquart, un braconnier. De ces deux hommes, elle aura des enfants dont on suivra le destin, alors que Bonaparte fomente son coup d'état. Chacun n'a à coeur que ses intérêts personnels et aucun n'hésite à exploiter l'autre pour parvenir à ses fins. C'est le roman de la cupidité humaine, que traversent avec fulgurance deux figures de l'innocence : Miette et Sevère, des adolescents qui laisseront leur vie au cours de la marche des rebelles.

«Sous les saules, des ténèbres grises flottaient, pareilles aux crêpes musquées d'une toilette de femme. Les enfants sentaient ces crêpes, comme parfumées et tièdes encore des épaules voluptueuses de la nuit, les caresser aux tempes, les envelopper d'une langueur invincible. Au loin, les grillons chantaient dans les prés Sainte-Claire, et la Viorne avait à leurs pieds des voix chuchotantes d'amoureux, des bruits adoucis des lèvres humides. du ciel endormi tombait une pluie chaude d'étoiles.»



Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}