Les Rougon-Macquart font partie de ces classiques dont je m'étais toujours dit qu'un jour, j'y reviendrais, pour tâcher d'y trouver ce que j'y avais raté adolescente. Et, ma foi, la logique voulait que je commence, recommence, par le début, non?
La Fortune des Rougon est une lecture nouvelle, pas une relecture, et elle augure bien de cette redécouverte de l'oeuvre de
Zola, car j'ai beaucoup aimé cette histoire sur trois générations d'ambition et de petitesse, de trahisons et de méchanceté.
C'est sûr que dit comme cela, cela semble un bien sombre portrait de l'humanité, mais l'optimisme n'a jamais vraiment illuminé les romans de
Zola après tout! Ils sont à peu près tous terribles, mis à part les deux plus jeunes qui sont plus des victimes sacrificielles que des personnages, mais cela ne les empêche pas d'être diablement intéressants. le coup d'état de
Napoléon III, du futur
Napoléon III serait plus précis, sert de toile de fond à un portrait au vitriol qui égratigne autant les autres personnages que les personnages titres, et comme tous les grands romans qui explorent avec talent l'âme humaine, La Fortune des Rougon a ceci de brillant qu'on peut tout à fait l'imaginer transposé sous d'autres cieux, à une autre époque, tant les humains sont partout les mêmes, et y sont ici fidèlement décrits.
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