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Critique de bina


bina
24 septembre 2014
Ce titre est pour moi l'un des plus forts de cette série des Rougon-Macquart. Il met en scène la paysannerie de la Beauce, entre tentatives de modernité (machine à faner, assolement de la terre, fumage de la terre), encore minoritaires et immobilisme.
Ces prises de position se lisent à travers des portraits de personnages forts, de paysans avides de terre, prêts à tuer pour elle. La terre devient le personnage principal, au coeur de la vie des hommes, au coeur du roman.

Cette terre, comparée à une femme fertile, est une maitresse qui épuise les hommes, et qui les incite à se battre pour elle.

C'est cru, bestial, à la limite de la caricature, mais comme dans tout Zola, c'est aussi très documenté, dressant un tableau de la France paysanne de l'Ancien Régime, en opposition à la France napoléonienne présentée dans ce roman. C'est un tableau social, mais aussi politique, avec un rapport de ces hommes à la liberté encore difficile.

Bien que pouvant se lire indépendamment de la série, comme chacun de ces titres, La Terre s'ancre cependant parfaitement dans la continuité voulue par Zola, par l'intermédiaire du personnage de Jean, venant de Plassans, frère de Gervaise (L'Assommoire), et que l'on retrouvera dans La Débâcle, après son engagement dans l'armée. A défaut d'avoir la terre, il va la défendre.
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