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Critique de myrtigal


Je poursuis toujours ma découverte des Rougon-Macquart dans l'ordre, avec ce sixième tome ! Ici Zola nous emmène au coeur du pouvoir, dans les coulisses de l'empire et des salons feutrés de l'assemblée nationale.
On va suivre Eugène Rougon, fils aîné de Pierre et Félicité, au moment où il quitte son poste à la présidence du Conseil et va vivre pendant quelque temps une petit traversée du désert (toute relative) entouré de sa fidèle bande d'amis, tout aussi haut placés que lui, dans les beaux hôtels particuliers de la capitale.

Personnellement ce n'est pas l'univers le plus passionnant dans lequel Zola m'a plongé, j'ai trouvé l'univers politique moins attrayant que d'autres univers par exemple, cependant, et c'est ce qui était le plus fascinant ; Zola réussit encore une fois (la sixième !) à dépeindre un nouvel univers avec une précision chirurgicale.
On plonge littéralement dans les affres du pouvoir et de l'administration jusque dans ces moindres recoins. Que ce soit les débat à l'assemblée, les conseils des ministres, les dîners, les bals, les discussions de couloirs, les complots et les manigances entres rivaux, les faveurs et pots-de-vin entres amis, j'en passe et des meilleurs. C'est détaillé, foisonnant, précis. Un virtuose notre Émile.
On croise même Napoléon en personne, à qui d'ailleurs Zola n'a pas donné la meilleure image...
Ce cher Eugène Rougon assoiffé de pouvoir, après sa petite crise existentielle, va finir par revenir et devenir ministre de l'intérieur. Un ministre quelque peu autoritaire et despotique, au point où après quelques affaires compromettantes et des refus de faveurs (sur conseil de l'empereur) ses amis viendront à l'abandonner peu à peu.
Et c'est ce que j'ai trouvé le plus marquant dans ce roman, car au-delà de la politique pure ce qui a été vraiment intéressant c'était de voir comment les arrangements et le pouvoir régissent les liens d'amitié (si on peut parler d'amitié) entre Eugène et les différents membres de la bande. Et combien dès lors que le pouvoir vacille, les amitiés vacillent aussi. Ce roman permet à Zola de nous livrer le portait acerbe des ambitions et des avidités qu'a créé le second empire.

Ce n'est pas un roman avec énormément d'action, on vogue simplement aux côtés de Rougon dans tous les bureaux possibles et imaginables. Ce tome n'entrera pas dans mes préférés, mais j'ai tout de même aimé et je crois que c'est dû à 99% au fait que je connais déjà (et adore) cette singulière double famille.
Aller maintenant, direction le tome plus connu de toute la saga !
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