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Critique de Gaia7


Sixième tome de Rougon Macquart et retour à Paris avec l'aîné des Rougon: Eugène qui évolue dans les hautes sphères politiques. Très hautes même. Dans cet opus Napoléon III lui même fait parti des personnages du roman!

Nous entrons dans les coulisses de la politique du second empire, nous assistons aux séances de l'assemblée nationale, au conseil des ministres, aux réceptions grandioses et au baptême du jeune prince impérial Napoléon Eugène Louis Jean Joseph Bonaparte (lui même).

La description acerbe et franchement ironique des personnages politiques est jubilatoire. L'opportunisme, la corruption, les abus de pouvoirs de ces hommes sont parfaitement exposés.
La politique est leur métier: quelque soit le gouvernement, les idéaux ou le chef d'état, l'important est de suivre le courant pour avoir un poste ou une part du butin.
"Maintenant toute la bande était bonapartiste avec passion".

Au milieu du roman, Rougon expose à l'empereur les secrets de son pouvoir: "Plus il obtenait pour ses amis, plus les faveurs semblaient énormes et peu méritées, et plus il était fort." Brillant!

Il y a également un personnage féminin très fort dans ce roman, il s'agit de Clorinde. Très moderne, elle n'est pas décrite par le prisme de la maternité ni de sa position de femme. Elle est l'équivalent de Rougon: manipulatrice, charismatique, elle connait ses objectifs et parvient à ses fins. Elle est peut être même plus fine et lucide que lui.
Les autres personnages sont au contraire manipulables et manipulés au gré de ses ambitions.
Elle serait en réalité le portrait de la maîtresse officielle de Napoléon III: La Castiglione.

En bref, j'ai adoré cette lecture, et j'aurais adoré lire Zola au sujet de notre Vème république (si vous avez des suggestions de lecture.. :-) ).

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