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Critique de CDemassieux


Hertzl aura d'abord manifesté un rejet du judaïsme, suivant un refus de ses origines, comme c'était courant au XIXe siècle. Mais devant la véhémence antisémite dont il sera ensuite victime, il sera forcé de constater cette réalité violente ; témoin, par ailleurs, à Paris, où il était correspondant pour un journal viennois, de la dégradation du capitaine Dreyfus.
Hertzl va donc devenir un fondateur. Et, prenant acte de la détestation mythique des juifs, lui vient cette idée d'un foyer national pour ce peuple apatride. Idée qui, longtemps après sa mort, survenue en 1904, prendra corps avec la proclamation de l'Etat d'Israël, en 1948.
Ce qui force le respect, c'est la détermination non violente d'un homme à faire admettre son projet auprès des puissants de l'époque, dont la Russie où, sur place, il constatera le sort réservé aux siens.
La biographie de Zorgbibe, concise et claire, nous fait revivre cette quête pleine d'embûches, c'est le moins que l'on puisse dire. Libre à certains de rechigner sur la légitimité d'une nation juive, il n'en demeure pas moins vrai qu'il en fallait une au regard de l'Histoire.
La vie de Hertzl, ce Moïse laïc qui ne verra pas l'aboutissement de son rêve – lequel devra passer par la case extermination de plusieurs millions de juifs pour que le monde se décide à leur céder ce bout de terre si symbolique –, se lit comme un roman.
Depuis 1949, sa dépouille repose à Jérusalem, sur le mont qui porte son nom.
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