AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Livresovore


Je veux publier un avis sur ce livre depuis plus d'une semaine, mais je suis bloquée. Peut-être parce que je n'arrive pas à déterminer si j'ai vraiment aimé ce livre, il me laisse un sentiment de malaise que je n'ai jamais eu avec cet auteur. Enfin, jamais, je mens. A vrai dire, depuis que j'ai lu sa biographie sur Marie Stuart, je grince un peu des dents à la lecture de Zweig et il est possible qu'inconsciemment, j'analyse la moindre virgule en l'attendre au tournant.
Je le trouve particulièrement doué dans sa description des sentiments et paradoxalement, je trouve ses personnages très (trop ?) intenses, à la limite de la fracture tant ils se laissent gouverner par leurs pulsions d'amour, d'envie, de haine, de désespoir, de vengeance. Des sentiments qui peuvent emportés, mais est-ce nécessaire de les montrer systématiquement de façon démesurée ? On arrive à comprendre cette intensité chez l'enfant narrateur, l'enfant n'ayant pas encore toutes les cartes en main pour se rendre compte de son état. On peut donc l'entendre et le pardonner.
Mais, chez les adultes, l'affaire peut être plus compliquée. Mon problème a évidemment été le personnage masculin : “Quand […] on traite ce genre d'homme de coureur de jupons, on ne mesure pas toujours combien de vérité […] recèle ce terme qui fait référence à la chasse [..].” L'auteur au moins, ne nous trompe pas sur les intentions de cet homme, qui est absolument détestable du début à la fin du récit, et sur qui sont les victimes de l'affaire même si, notre narrateur, aura une interprétation différente.
Zweig a probablement décidé de tout miser sur l'enfant : un choix intéressant, qui a ses limites cependant. La mère, qui est selon moi celle qui est vraiment la victime de l'affaire (alors qu'on pourrait se dire que c'est seulement l'enfant), est assez mise de côté, on ne la perçoit que par sa gêne, son empressement ou ses « humeurs ». Elle reprend un peu de place à la fin mais dans ce rôle de « celle qui a fait une erreur », on ne s'attarde pas sur elle quand elle est « celle qui subit ».
L'histoire, courte, se lit très vite. C'est une bonne façon de tester la plume de Zweig, le style étant très fidèle au reste de son oeuvre.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}