J'ai un Bien-Aimé que je visite dans les solitudes
Présent et absent aux regards
Tu ne me vois pas L'écouter avec l'ouïe
pour comprendre les mots qu'Il dit
Mots sans forme ni prononciation
Et qui ne ressemblent pas à la mélodie des voix
C'est comme si en m'adresant à Lui
Par la pensée, je m'adressais à moi-même
Présent et absent, proche et lointain
Les figures des qalificatifs ne peuvent Le contenir
Il est plus près que la conscience pour l'imagination
Et plus caché que les pensées évidentes
Dieu en témoigne ! Qu'aucun soleil ne se lève ni se couche
Sans que Ton amour soit uni à mes souffles
Et que je ne m'isole pour m'entretenir avec autrui
Sans que Tu ne sois mon entretien avec autrui
Et que triste ou joyeux je ne T'invoque
sans que Tu sois dans mon coeur parmi mes doutes
Et que de soif je ne m'apprête à boire de l'eau
Sans que je voie une image de Toi dans ma coupe
Ah ! si je pouvais, j'irais à Toi
Courant sur le visage ou marchant sur la tête
Mon coeur est devenu capable de toutes les formes.
j'ai renié la religion de Dieu, le reniement
Est un devoir pour moi, un péché pour les musulmans