J'avais envie depuis assez longtemps de lire cette version de Don Juan (et je reste assez curieuse d'en lire encore d'autres) et c'est maintenant chose faite. Contrairement à la pièce de
Molière qui reprend la même trame narrative, ce n'est pas une comédie classique dans les règles de l'art français et c'est bien mieux ainsi. Les personnages sont bien moins prudes et "bienséants" que chez
Molière: les femmes n'ont que peu à faire de l'autorité du père et n'hésitent pas à se donner avant leur mariage à leurs beaux amants. Don Juan, l'Abuseur de Séville, se veut un vengeur face à cette montée de l'autorité féminine et se joue d'elles en se faisant passer pour leur amant par exemple, mais peu à peu, il dépasse les limites par ses promesses de mariage non tenues sur le nom de Dieu. C'est avant tout pour cette raison qu'il est puni à la fin, et non pas tellement à cause de son péché de luxure auquel se livrent d'autres personnages. La morale est donc présente aussi, mais différente et plus acceptable pour moi que celle qu'on trouve chez
Molière.
Une belle découverte.
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