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Critique de desertetoubli


Les romans de Victor del Arbol ont quelque chose d'à la fois vertigineux et de désespéré. Dans la maison des chagrins, on retrouve comme dans la tristesse du Samouraï, cette immanence du malheur liée à la condition humaine. L'homme, quelle que soit son origine ou sa position sociale, est condamné à endurer dans son corps, dans son âme ou dans son coeur, les pires tourments. le bonheur, par essence éphémère, se transforme inéluctablement en souffrance à un moment ou un autre de la vie.

« La vie est injuste, elle se comporte comme les tricheurs. Elle te met tout à portée de main, te fait croire que le bonheur n'est pas une ambition démesurée, et quand tu joues avec elle, en toute confiance, elle rafle tout à la première levée, elle ne t'a rien laissé, mais elle t'interdit de quitter la table, elle t'oblige à rester, à jouer cette partie que tu ne pourras de toute façon jamais gagner. »

Partant de ce postulat, Victor del Arbol bâtit une histoire tragiquement belle où chacun des personnages est le maillon d'une intrigue construite à la manière d'un puzzle. Il se met en place lentement, révélant les liens entre les différents protagonistes et les conséquences désastreuses de comportements vengeurs et désespérés, commis dans le passé.

Le roman débute sur une demande étrange formulée par une célèbre violoniste. Elle souhaite qu'Edouardo, un peintre autrefois célèbre, ruiné moralement par l'accident mortel de sa femme et de sa fille 14 ans plus tôt, fasse le portrait de l'homme qui a tué son fils en le renversant avec sa voiture. Morts accidentelles ou provoquées, elle s'enchaînent dans un sinistre effet de dominos...

Une fois le livre commencé, il est difficile de le lâcher. L'auteur orchestre en effet avec talent une intrigue terriblement prenante et une mise en scène de personnages attachants dans leur noirceur.
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