C’est la poésie qui permet de rester serein, et elle nous donne l’espoir qu’un jour se réveillera l’enfant qui un jour habitait notre corps.
(Babel noir, p. 416)
La fatalité est une bonne excuse. Cela n'empêche pas que nous vivons toujours avec nos erreurs, car c'est nous et nous seuls, qui en sommes la cause.
Les gens croient que leur malheur est une horreur absolue. Mais ils finissent toujours par regarder ailleurs quand ils découvrent une terreur encore plus grande. La condition humaine est si fragile.
C'est idiot de frapper le sol quand la poussière est retombée, sauf si on a envie de la voir remonter en l'air
Pour intimider quelqu’un, il ne suffit pas de le menacer. Il faut instaurer la possibilité d’un danger réel.
— L’art ne peut pas changer l’âme de la brute, car la brute humaine est devenue sourde et aveugle et n’a même plus à perdre son âme…
(Babel noir, p. 313)
Un paysage ne ment pas, mais le regard le déguise, ce qui le rend toujours différent, comme s'il devenait un reflet de notre état d'âme.
Elle trouvait ça drôle. Interdire quelque chose strictement est une redondance, et donc une inutilité emphatique.
Qui t'a trahi une fois le fera deux fois, et autant qu'il le pourra. Les traîtres n'ont ni honneur, ni code, ni respect. C'est pourquoi il faut les éradiquer, ils sont comme une tumeur qui menace de produire des métastases. Ils apportent la peur, la faiblesse, le mensonge.
Mais il était si facile de se laisser emporter par le découragement, comme si cette vie n'avait pas d'avenir, comme si l'effort de vieillir était simplement dû au hasard et à la démission résignée de sa protagoniste. De telles gens existaient. Des personnes qui ne trouvent pas de raison de vivre, qui n'attendent et ne demandent rien, qui rêvent d'accomplir leurs petites mesquineries sans à-coups.