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Critique de smart69430


Mais où donc nous emmène Victor del Arbol dans ce roman La Maison des Chagrins ?
Telle est la question que je me suis posée en abordant les premières pages de ce livre.

L'auteur va placer au coeur de son roman deux accidents de  voiture qui auront eu pour ses deux personnages principaux des conséquences identiques bien que les situations aient été totalement différentes.

D'une part, Eduardo, peintre talentueux, en sera victime : blessé, il perdra sa femme et verra mourir sa fille.  Il se rétablira, physiquement diminué, mais semblera inconsolable, ne pas pouvoir faire face au drame de la perte de sa famille, d'autant que l'auteur a pris la fuite et qu'aucune réparation, ni condamnation n'est possible. Aussi lorsque par hasard, la possibilité d'une vengeance s'offrira à lui, il n'hésitera pas et sera condamné à 13 ans de prison pour avoir tué l'auteur de sa tragédie.

D'autre part, Arthur, brillant homme d'affaires, après une soirée tourmentée, ivre, sera l'auteur d'un accident tuant un jeune homme et une jeune fille. Il sera condamné compte tenu  des circonstances à une peine de trois ans.

Ces faits divers vont être traités avec intelligence et réalité par l'auteur (ce ne sera pas par hasard puisqu'ayant exercé au cours de ses nombreuses activités, celle de policier). Les accidents et leurs conséquences, la condamnation, la peine de prison, le remord et la culpabilité, la souffrance, la solitude seront subtilement évoqués, à un point tel qu'on cherche le roman policier, le thriller qu'on est censé lire.

Mais c'est alors que Victor del Arbol va installer ses personnages secondaires : Olga, Gloria,  Ibrahim, M. Who, Maribel, Damaso, M. Olsen,  Guzmán, Graciela, Sara et son chat, etc... tels des pions sur un échiquier, avec des rôles précis, aiguisés, liant l'un à l'autre, puis l'autre à un troisième et ainsi de suite... 

Et là, nous entrons dans un roman noir, dur, à la trame dramatique, à l'écriture maîtrisée, les mots sont choisis, les diverses intrigues menées à la baguette tel un chef d'orchestre qui dirige ses musiciens, l'ensemble avec énergie, suspense. Il serait difficile de ne pas relever tant le degré de qualité de ce roman policier que le travail fourni par l'auteur, ne laissant rien au hasard.

Un excellent roman et une très agréable découverte de cet écrivain espagnol pour ma part.
 
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