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Critique de PtitVincent


Premier roman de cet auteur découvert en France grâce à La tristesse du samouraï, ce polar contient déjà toutes les thématiques chères à l'auteur : poids du passé, de ses secrets, franquisme, violence familiale…
Après 30 ans d'exil, Lucía revient en Espagne, alertée par son ami d'enfance Octavio. Celui-ci aurait repéré l'homme qui a sauvé sa vie lorsqu'elle était adolescente. L'homme résiderait dans un asile psychiatrique sous un nom d'emprunt. Or celui-ci a été exécuté pour meurtre juste après la Seconde guerre mondiale.
Alors que Franco est au seuil de la mort, son régime pourrissant avant même son corps, les habitudes des autorités n'ont pourtant guère changé et notamment celles de la police et du commissaire El Moro aux méthodes violentes et arbitraires. Ce policier a connu Lucía dans sa jeunesse et semble avoir encore des comptes à régler avec celle-ci. Une femme qui a connu la liberté mais qui a beaucoup de secrets à cacher, notamment à son mari Andrés. Et qui se retrouve plongée dans un univers de violence qu'elle avait oublié. Une lutte à mort s'engage entre la femme et le policier dont personne ne ressortira indemne.
Si l'ensemble est peut-être moins abouti que ses futurs romans (par exemple, deux scènes extrêmement violentes auraient pu être édulcorées sans porter préjudice à l'énigme ou à l'atmosphère), Víctor del Árbol signe ici un roman sombre et âpre, une vision sinistre de l'humanité, sans oublier le poids écrasant d'une histoire nationale tragique encore non assimilée.
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