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Critique de frandj


frandj
19 décembre 2017
Comme beaucoup de Français, je ne connaissais pas la poésie de Heinrich Heine. Tout juste quelques poèmes comme la "Lorelei". Dans ce volume, j'ai découvert un auteur capable de changer radicalement de registre. Dans "Nouveau printemps" on trouve des textes aimables et sans prétention comme celui qui évoque « le papillon amoureux de la rose », par exemple. Plus loin dans le recueil, d'autres poésies sont moins mièvres, comme celle qui compare l'amour à « une étoile sur un tas de fumier ». Mais ce sont surtout les "Poèmes actuels" (Zeitgedichte) qui m'ont beaucoup frappé. On y découvre un Heine polémiste, fanatique de la liberté des peuples, qui ironise sans indulgence sur l'Allemagne trop soumise. Dans "Adam premier", il rejette le paradis, « car il y avait des arbres interdits ». Dans "Le nouvel hôpital israélite de Hambourg", il pense à ces personnes triplement misérables, car « ils sont pauvres, ils ont mal, ils sont juifs ». Dans "Georg Herwegh", il apostrophe l'Allemagne qui a cru « toutes ces têtes de pipe » et « leurs pompons noir-rouge-or ». Mais le plus fort, à mon avis, c'est "Soyez tranquilles" (que je mets en citation): un appel au tyrannicide. Je comprends parfaitement pourquoi Heine n'était pas du tout en odeur de sainteté sous le second et le troisième Reich !
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