Mais qu'est-ce que ces critiques sur Babelio à propos des Mains libres ? Un recueil qui se lit « trop vite » ? des
poèmes « trop courts » ? Depuis quand une oeuvre poétique se juge-t-elle à l'aune de sa longueur ? A-t-on plus de plaisir à engloutir un litre de piquette que de stimuler ses papilles avec la simple gorgée d'un grand cru ? Je trouve, au contraire, que cette brièveté est une force. Ce recueil se présente comme une oeuvre simple, dépouillée, libre de toute lourdeur formelle. de plus, il faut bien lire la page de titre : « Dessins de
Man Ray illustrés par les
poèmes de
Paul Eluard. » le poème devient ici illustration et c'est cette posture qui est intellectuellement et artistiquement excitante. Car on lit les
poèmes d'
Eluard en tant que tel, avec la curiosité de savoir ce qu'il entend par illustration littéraire. On remarque ainsi qu'illustrer n'est pas la transposition textuelle de tel ou tel élément de description, mais plutôt un accompagnement du dessin par des résonnances, des similitudes et des correspondances.
Les Mains libres , c'est petit… comme un petit bijou !
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