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Critique de 5Arabella


Ce roman se présente comme le portrait d'une femme, Yôko. Elle a été abandonnée par sa mère, et adoptée par sa belle-mère, qui l'a amenée avec elle après avoir quitté le père de Yôko. Cette dernière utilise ses charmes pour vivre, hôtesse de bar, elle se fait entretenir par des hommes, enfin quand elle en trouve un. Sa première jeunesse est passée, et son travail lui paraît de plus en plus difficile et fatiguant, elle trouve la consolation dans l'alcool et le sexe, comme une fuite en avant.

Très beau livre, avec cette description tout en finesse d'une femme à la dérive. Yôko n'a pas de point d'appui pour construire dans sa vie, elle se laisse flotter tout en ayant conscience d'être de plus en plus en train de sombrer. Sans aucun apitoiement sur son héroïne, d'une façon quasi clinique, mais élégante et qui ne manque pas d'une certaine poésie mélancolique, Shōhei Ōoka accompagne Yôko dans sa lente séparation d'avec le monde. Un livre doux amer, sur la solitude, la perte de la jeunesse, et la perte des illusions, même de celles qu'on ne pensait plus avoir. C'est par moments terrible, par moments plus tendre, mais toujours touchant et juste.
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