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Critique de AlexandreAllamanche


Témoignage passionnant que celui d'August von Kageneck, qui malgré son titre, nous plonge moins dans les grandes offensives de la IIe Guerre mondiale que dans le ressenti d'un peuple qui perçoit dès l'accession de Hitler au pouvoir l'ampleur du désastre à venir...
Ainsi, on comprend que comme dans toute dictature qui se "respecte", quand les élites sont contaminées par une idéologie définie et martelée à longueur de temps, quelle option reste-t-il aux contestataires ?
L'armée semble un refuge, "là au moins, tu peux encore ouvrir ta gueule!", dit ainsi le père d'August à son fils qui devient bientôt lieutenant dans la Wehrmacht.
Après avoir parcouru l'Europe sans réellement participer aux combats, il est engagé sur le front Russe où il connaîtra la violence des batailles de blindés, des fusillades et des corps à corps féroces.
Une blessure au visage ramènera cependant le jeune lieutenant chez lui, où après plusieurs opérations, il deviendra instructeur pour former les nouveaux officiers, de plus en plus jeunes à mesure que la guerre dure.
L'attentat contre Hitler est longuement abordé, ainsi que les répercussions qu'il aura, à savoir renforcer l'emprise du tyran sur l'armée régulière qui recule sur tous les fronts.
Je n'ai pas ressenti de complaisance de la part de Kageneck auprès du nazisme ; il insinue au contraire à de nombreuses reprises dans son texte qu'il aurait pu et dû comprendre la vraie nature du régime nazi, comme lorsque qu'il voit un SS flageller un vieil homme juif en Pologne.
Mais le train de l'Histoire est déjà lancé trop vite, et en tant qu'allemand, il va se battre avant de rendre les armes face aux américains.
Une lecture plus profonde que ne le laisse penser le titre qui permet de mieux cerner comment et pourquoi tout ce mal a été rendu possible, et que "pour triompher, le mal n'a besoin que de l'inaction des gens de bien".
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