Ce deuxième (et dernier) tome m'a moins touché que le premier (Les Noëls blancs) mais ce fut un grand plaisir de retrouver les personnages, comme s'ils étaient de notre famille, et de les voir grandir, vieillir, changer, prendre des décisions qui changeront leurs vies...

Dans ce tome, on suit les personnages de la famille Barthélémy depuis le débit de la seconde guerre mondiale jusqu'aux évènements de mai 1968.

Le monde a beaucoup changé entre 1900 et 1968, et ce roman le montre, explique le changement via les vies des différents personnages.

Il y a beaucoup de personnages, je me suis perdue quelques fois, mais il suffit de revenir quelques lignes plus haut et on se remet sur les rails. Dans le premier tome, l'auteur faisait plus d'effort pour réintroduire ses personnages quand on ne les avait pas vus depuis un moment.

Un excellent témoignage de la vie des cultivateurs durant le siècle dernier!

On voyage également en Algérie, en Suisse, en Allemagne, aux Etats-Unis , en Corrèze et à Paris!

En préambule, je précise que ce roman est le 2e et dernier tome d'une saga intitulée ‘'Ce que vivent les hommes''. Je n'ai pas lu le tome 1 (‘'Les Noëls blancs'') mais cela ne m'a pas gênée, l'essentiel étant résumé en préambule : le couple fondateur de la famille Barthélémy et leurs 3 enfants, Mathieu, François et Lucie. le tome 2 est centré sur ces trois enfants et leurs descendants.



Je sors déçue de cette lecture. J'aime beaucoup cet auteur et ses romans de terroir, mais ‘'Les Printemps de ce monde'' ne m'a pas passionnée : il est TROP…

Trop de périodes historiques : de l'entre deux guerres à mai 1968, il est difficile de creuser un fonds historique comportant autant d'évènements fondateurs en 380 pages ; beaucoup d'évènements essentiels pour le parcours de vie des personnages sont à peine survolés (résistance lors de la 2e guerre mondiale, guerre d'Algérie, etc…).

Trop de lieux : de l'Algérie à la Poméranie et de la Suisse aux Etats Unis, on saute trop souvent, sans préambule, d'un lieu à un autre

Trop de personnages : outre les 3 personnages cités en préambule, il y a leurs conjoint(e)s, leurs enfants et leurs petits-enfants ; chaque chapitre est centré sur un personnage : sauter sans lien de l'un à l'autre a fini par me paraître fastidieux, l'auteur ne pouvant que les survoler.



Par contre, le fossé qui s'agrandit entre générations est plutôt bien décrit. François (surtout lui), Mathieu et Lucie sont encore imprégnés des valeurs dans lesquels les ont élevés leurs parents, paysans pauvres, durs à la tâche et n'ayant jamais quitté leur Corrèze natale. Leurs enfants vivent dans un monde façonné par la 2e guerre mondiale, le déclin du monde paysan et l'exode rural vers les villes ; les petits enfants mettront le point final au mode de vie rural en devenant dirigeant syndical en usine, élève de Centrale, etc..



En résumé : ce n'est pas le meilleur des livres que j'ai lus de cet auteur mais cela reste un bon roman

Christian signol sait toujours nous conter les plus belles campagnes de France et ce que vivent les hommes à travers le temps de 1900 à 2000. Les périodes de guerres, les grandes familles de paysans qui vivent de la culture et les campagnes de la Corrèze et du Puy de Dôme. On ressent le lien qui unit les frères et sœurs à leur terre native