Suite de l’histoire (historiquement méconnue) de la Kahina, cette reine berbère du huitième siècle, avec ce deuxième et dernier tome de cette BD issue de la série des Reines de sang chez Glénat. La fin du premier tome l’avait vue s’imposer comme une redoutable chef de tribu, capable de s’opposer aux avancées arabes en Afrique du Nord. Elle parvenait même à unir contre l’envahisseur des populations de différentes religions.



Dihya, prophétesse devinant l’avenir, elle ne parvient cependant pas à comprendre que son amant du moment, qui fait semblant de s’être accommodé des berbères, la trahit. La trahison est partout, même au sein de Carthage encore tenue par les Byzantins. La cité va finir par être prise, et rasée par les vainqueurs. Désormais sans alliés, toute action militaire sur la côte est impossible. Réfugiée dans ses montagnes, la Kahina finira par être rattrapée par l’envahisseur.



Le personnage est réel, connu par son talent militaire, mais globalement on sait assez peu de choses sur cette période. L’intérêt de cette biographie très romancée est de rappeler l’existence de cette reine, au travers de dessins dynamiques de Dragan Paunovic. Les choix de couleurs de Scarlett mettent en valeur les combats. Cette BD n’oublie pas d’être efficace.

Je suis souvent très critique à propose de cette série mais là je ressors assez satisfaite de ce que cet opus propose.

Je dois avouer que je ne connaissais La Kahina que de nom, je ne connaissais pas sa lute et son histoire.

Echaudée par d'autres sagas de cette série, je prends les faits racontés avec des pincettes mais l'histoire est agréable à suivre, quoique fort sanglante, et nous présente une femme forte au caractère déterminé et à la tête d'une armée composée des tribus berbères unifiées. Sorte de Jeanne D'Arc Maghrébine, le pucelage en moins.

Le dessin est assez sympathique, avec des physionomies identifiables et un rendu très cohérent.