La trilogie Nikopol, tome 1 : La foire aux immortels d’Enki Bilal a été une découverte sur le tard pour moi, après le visionnage de l’adaptation par l’auteur lui-même. Je n’ai pas beaucoup apprécié ma lecture, c’était très fouilli, autant sur l’univers que dans le dessin, me laissant frustrée et pas vraiment divertie. Sans doute que la colorimétrie des planches et les dessins très crayonnés et approximatifs y sont pour beaucoup, je ne recommande pas à ceux qui cherchent du world-building dense et fouillé, des personnages profonds et attachants.

Bon. On ne comprend strictement rien ou pas grand chose mais les graphismes sont dingues et j'avoue une faiblesse pour cette petite (hum hum !!) frappe de Horus, complètement barré, et pour Nikopol-père qui récite du Baudelaire dès qu'il part en vrille.

Futur rétro.



Nikopol se réveille d'une hibernation forcée. Condamné à la cryogénisation en 1993, le voici en 2023. Tout a changé. Paris est désormais sous la coupe d'un régime fasciste.



J'adore la science-fiction mais je n'avais jamais réellement lu de bandes-dessinées en relevant. Le contexte est intéressant, Enki Bilal situe l'action en 2023, mais ce n'est pas notre 2023. En effet cette bande-dessinée a été écrite en 1980.



Le lecteur sent l'influence de la guerre froide. Il est fait mention de plusieurs guerres nucléaires, toute l'Europe semble sous la coupe d'une dictature communiste, quant Paris dépend d'une dictature fasciste. Il y a bien sûr quelques points communs avec notre 2023 (les fakes-news, le sport-spectacle...). Cette vision du futur venue d'il y a quarante-trois ans est fascinante à découvrir.



Je suis plus dubitative sur le scénario. Je suis restée plutôt mitigée sur le premier volume avec une intrigue somme toute classique. Mais j'ai beaucoup apprécié le second tome où nous suivons Jill dans Londres, puis Berlin. Quant au troisième opus, il m'a déçue. Partiellement incompréhensible, il ne donne pas de conclusion satisfaisante. L'intrigue semble reléguée au second plan.



Le dessin vaut le détour. Enki Bilal a imaginé un monde foisonnant où les humains côtoient divers extraterrestres dont les divinités égyptiennes. Sa créativité semble sans limites. La plupart des planches sont magnifiques.



Bref, une lecture en demi-teinte pour le scénario.

Aïe, ce n'est vraiment pas mon genre de lecture.

Une bande-dessinée sombre dans un Paris dévasté, avec un régime politique caricatural, un Gouverneur dictateur, un pouvoir absolu dans ce nouveau Monde, mélangeant Humains et Dieux mythologiques, où la femme n'a pas sa place, où les maladies et malformations sont bien présentes.

En soit, une France futuriste rassemblant la mythologie Egyptienne, pourquoi pas... mais j'ai détesté les illustrations, et encore plus la police d'écriture qui m'a vraiment dérangée à plusieurs reprises, trop compacte.

Je ne continuerai malheureusement pas dans cette aventure...



CHALLENGE SOLIDAIRE 2023