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Les Misérables - Auto Edition

Série de 5 livres (Terminée). Écrite par Victor Hugo (5),


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Les Misérables, tome 1 : Fantine

On peut ne pas avoir lu le roman de Victor Hugo ou vu les différentes adaptations, il n’empêche qu’on a tous entendu parler de Cosette, Jean Valjean, Fantine et les autres ! C’était mon cas jusqu’à il y a quelques semaines. Pourtant ce classique de la littérature française me faisait un peu peur et je l’ai laissé traîner dans ma PAL pendant près de 3 ans avant de me lancer… J’ai attendu d’acquérir les 5 volumes d’une belle édition collector pour décider de sauter le pas et de lire un tome par mois.



Passés les quelques premiers chapitres où l’on ne trouve aucune trace de ces noms connus cités tantôt, enfin Jean Valjean se montre et l’histoire commence véritablement. La plume étonnamment fluide de Victor Hugo et son talent pour retranscrire les émotions m’ont happé, comme cela avait été le cas avec Notre-Dame de Paris, un de mes romans préférés qui a laissé une empreinte marquante dans ma vie de lectrice. Victor Hugo a un style très romantique pour dépeindre la nature humaine tout en abordant des points sociaux qui ne peuvent laisser insensible. Car à travers ses personnages, tels que Jean Valjean ou Fantine, Victor Hugo dénonce le système judiciaire de l’époque, ces injustices qui pouvaient faire basculer la vie d’une personne honnête aux pires extrémités, la rendant « misérable ».



C’est touchant, révoltant, triste et tragique : l’ascension de Mr Madeleine, la chute de Fantine (terrible ! 😢), le besoin de rédemption, l’amour d’une mère prête à tous les sacrifices… C’est bouleversant, certains moments m’ont serré le cœur, j’ai maudit les Thénardier et j’ai fini ce premier tome en retenant mon souffle lors de certains passages, notamment le chapitre Tempête sous un crâne et celui où Jean Valjean se rend à Arras, magnifique ! Ce personnage est tellement attachant et d’une telle noblesse d’âme ! La fin de ce premier tome est terrible et j’ai hâte de lire le deuxième ce mois-ci pour connaître la suite de l’histoire !
Lien : https://lalectriceenrobejaun..
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Les Misérables, tome 5 : Jean Valjean

Et nous voici dans la 5 eme et dernière partie des misérables alors que Marius s'engage dans la révolution de 1832 en organisant une barricade.



Alors que dire ? Cette partie est plutôt inégale question rythme puisque l'on a le droit a un cours sur les égouts notamment tout en étant en pleine poursuite.

Pour autant, j'ai été surpris à plusieurs titres ici.

Déjà par le tournant que prennent certains personnages. La plupart se révèle sous le meilleur jour au moment de mourir et transcendent le rôle qui leur a été donné. L'auteur mets un point d'honneur à grandir les personnalités afin de leur donner un aspect mythique. Il y a pas mal de surprises évidement mais entre Eponine, Gavroche et Javert c'est vraiment inattendu.

Ensuite par la gestion de la fin. Les auteurs modernes ont tendance à laisser une fin plus ou moins ouverte en fin de roman afin de laisser le lecteur maitre de ce qu'il arrive des personnages. Un happy end se résume assez souvent à ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants mais ici chaque personnage est traité. De là une fin qui prend beaucoup plus de temps que d'habitude. Les 100 dernières pages servent à clôturer proprement chaque récit, à donner à chaque personnage la possibilité de sortir sur le meilleur. Enfin pour le Thénardier mais là il n'y avait vraiment rien à sauver.



Si je devais placer un bémol ce serait sur les ruptures du récit et sur Cosette. Les ruptures du récit qui apparaissaient un peu lourde mais plaisante avant commencent à faire vraiment longue sur la fin. Je veux dire, quand on en arrive aux 200 dernière pages sur plus de 1600 pages on attends autre chose qu'un plaidoyer.

Cosette quand à elle est réellement décevante sur la fin. Je n'ai pas aimé le rôle de créature écervelée qui lui est donné. Je comprend bien le fait que l'amour la rende aveugle mais on tombe plus souvent dans le ridicule qu'autre chose. Même en prenant en compte le contexte historique, c'est un peu trop à mes yeux.



Bref, une partie mémorable et un roman extraordinaire. C'est long, je ne sais pas si j'aurais autant accroché étant ado ( probable que non ) mais ça vaut vraiment le détour. Victor Hugo signe ici une fresque humaine inoubliable.
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Les Misérables, tome 4 : L'idylle rue Plumet ..

Avant dernière partie des misérables, l'ydylle de la rue Plumet m'a moins passionné que ce qui précède.



Cette partie est un intermède humaniste avec un fort ancrage historique. D'un côté Marius cherche à contacter Cosette puis la contacte mais se retrouve embrigadé dans la révolution de 1832. De l'autre Cosette découvre ses premiers émois et enfin Jean Valjean est assez absent ( et c'est d'ailleurs énigmatique ).



A côté on a un plaidoyer sur l'argot qui s'étire lourdement ... Dans mon édition ce plaidoyer devait bien durer 30 pages. Je pense que ça avait du sens à l'époque de la publication mais ça n'en a pas franchement aujourd'hui.



Quelques passages m'ont tout de même bien plu. L'apparition de Gavroche est un régal. On retrouve ici un gamin espiègle qui ne départirait pas au 21 ème siècle. S'il est espiègle il n'en reste pas moins profondément humain et vient en aide aux autres enfants sans hésiter.

De même j'ai été agréablement surpris par Apoline ( la fille Thénardier ) qui transcende son rôle et tutoie les grandeurs sur la fin. On notera l'ironie qui fait que Marius n'a pas vu à un seul moment ce qui se passait, englué qu'il était dans son amour pour Cosette.



Javert fait une courte et assez incompréhensible apparition ici. Il se laisse capturer dans la barricade alors qu'il n'avait rien à y faire ...



Comme je le disais, cette partie m'est apparu comme un intermède. L'auteur y défends des opinions humanistes à coup d'harangues et de diatribes. C'est parfois un peu lourd mais surtout l'histoire donne l'impression de faire du sur place à plusieurs moment.

Toutefois, le dénouement se rapproche et il ne semble pas bien joyeux.
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Les Misérables, tome 3 : Marius

La 3 ème partie des misérables introduit un nouveau personnage : Marius.

Le moins que l'on puisse dire de lui c'est qu'il a une famille compliquée : le grand père est royaliste, le père est bonapartiste et il fréquente des révolutionnaire. De par cette réunion, l'auteur nous montre l'état des différents cercles à cette époque ( les royalistes font pale figure mais les bonapartistes ne sont guère mieux ) mais aussi leur relation. De tous c'est le grand père qui est le pire ( mais il détient les cordons de la bourse, c'est probablement la raison de son comportement ) et il n'hésite pas à faire disparaitre le père pour s'assurer l'ascendant sur son petit fils.



J'ai trouvé que cette partie démarrait plus facilement que les deux précédentes. Marius apparait comme un jeune homme ballotté par les évènements jusqu'à sa rencontre avec Cosette, métamorphosée en jeune femme élégante.



Jean Valjean est clairement en retrait ici, de même que Cosette.

Par contre la fin de cette partie est sombre au possible. Les Thénardiers qui apparaissaient comme des monstres inhumains refont surface pour être encore pire. Décidément il n'y a pas de limite à leur chute.



Au final, une très bonne 3 ème partie qui se finit un peu moins mal que les précédentes mais laisse présager bien des problèmes pour la suite.
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Les Misérables, tome 2 : Cosette

Deuxième partie des misérables, elle raconte comment Cosette est arrivée chez les Thénardiers mais aussi par quelles épreuves sa mère ( Fantine ) dut traverser dans l'espoir de l'aider.



La partie précédente n'était pas toujours drôle mais l'évèque remontait le niveau. Ici il y a moins de bon pour remonter le niveau. L'histoire de Fantine est terrible de réalité. Elle va de mal en pis tout drapée de sa naïveté qui lui donne un enfant qui n'ira pas beaucoup mieux. Jean Valjean semble s'en sortir mieux mais c'est pour retomber à nouveau lorsqu'il aura le choix d'aider son prochain. La scène au tribunal montre le nouvel homme qu'il est devenu, un homme meilleur que tout ce qui l'entoure.



Encore une fois c'est la misère humaine qui prédomine. Misère intellectuelle et bassesse morale de l'homme. Toutes les strates de la population en prennent pour leur grade ici. Victor Hugo continue de brosser le portrait d'un peuple qui se nourrie de son prochain mais quelques personnalités surnagent tout de même.



L'auteur prend le temps de décrire des situations historiques. La bataille de Waterloo y est contée vue de haut mais avec un point de vue assez ironique. C'est une vision pour le moins intéressante qui en est donnée. Le Thénardier y fait une apparition dans le ton de son personnage ( c'est la dernière des pourritures ).

On notera que Javert apparait ici droit comme la vertu, aveugle comme la justice et mauvais comme le diable. Son échec lors de la poursuite en fera un homme plus dangereux encore pour Jean Valjean.



Au final, une seconde partie excellente et qui laisse peu de temps libre. C'est parfois dur à lire mais l'ensemble est réaliste.
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Les Misérables, tome 2 : Cosette

Cosette, seconde partie des Misérables, débute par l’évocation de la bataille de Waterloo que le romancier, fils d’un général d’empire, analyse aux cotés de Napoléon, du haut de sa monture, au sein de l’état major. Un regard très différent de celui d’Erckmann et Chatrian, qui se battent parmi les jeunes recrues, et n’ont qu’une vue partielle de champ de bataille.



Hugo et Erckmann-Chatrian écrivent 50 ans après la bataille et non 25 ans après comme Stendhal qui y participa. L’histoire laisse place à la légende, Hugo, nouvel Homère, encense Cambronne et glorifie sa légendaire réponse, avant de conclure en expliquant que Napoléon n’a plus sa place au XIX siècle … sous entendant que son neveu est donc illégitime.



Waterloo et ses milliers de cadavres attirent les pillards et Thénardier s’y emplit les poches … ce qui permet à l’auteur de reprendre le fil de l’intrigue et à Jean Valjean de reprendre Cosette, comme il l’avait promis à Fantine. Mais Javert est sur leurs traces et les fuyards trouvent refuge, rue Picpus, dans un couvent que Victor Hugo décrit d’autant mieux qu’il a passé son enfance dans l’ancien couvent des Feuillantines au coeur de Paris.



Jean Valjean devenu jardinier du 62 rue Picpus a le loisir de méditer sur les différences entre la réclusion des bagnards et celle des moniales, l’une subie, l’autre volontaire, encore que … Léonie d’Aunet, l’une des maitresses de Victor Hugo, fut condamnée pour adultère et enfermée deux mois en prison et six mois en couvent…



PS : Waterloo vu par Erckmann-Chatrian
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Les Misérables, tome 1 : Fantine

Je tiens à préciser en préambule que je ne suis pas un grand adepte de littérature française classique. J'avais du lire quelques livres pendant ma scolarité qui m'avait laissé un arrière goût désagréable ( et pourtant j'étais un lecteur à l'époque ).

Avec le recul je pense que cela tient à la fois au type d'écriture et à ma grande inculture historique. Parce que la plupart des romans littéraires classiques sont fortement ancrés dans leur histoire. Et parce que l'école cherche plus à inculquer le roman républiquain que l'histoire ... En cours d'histoire.

Et de manière fort amusante, c'est par une exposition Playmobil que j'ai eu envie de lire Les misérables ( des scénettes retraçant tout le roman avaient été mises en place ).



Mon édition est sur 2 tomes ( un livre offert aux jeunes mariés en 1972 et qui est toujours en état neuf ) donc j'ai déjà attaqué la suite sans faire attention.



Fantine est une sorte d'introduction à l'histoire. Introduction à Jean Valjean qui passe de la bête à l'homme grâce au bon évèque et introduction à Cosette par sa mère Fantine.

J'ai apprécié le traitement "humaniste" de Victor Hugo qui montre les travers d'une société qui méprise l'humain. J'ai d'ailleurs mis une citation d'un dialogue entre le bon évèque qui donne tout ce qu'il a pour les autres et un bourgeois se vantant de n'avoir ni religion ni pitié pour les autres. Toute analogie avec les boomers actuels ne serait que purement fortuite ( le fameux jouir sans entrave de mai 68 avec ses conséquences était décrié plus d'un siècle avant ).



Le livre reste un bijou de la noirceur humaine dans toute sa normalité. Souvent on entends que tel livre d'horreur est horrible par les monstres qu'il mets en avant et le traitement infligé aux personnages alors que la réalité est tellement pire de bassesse, d'ignominie, de trahison et de méchanceté.

Victor Hugo montre ici par ses personnages ce que représente les idéaux des uns et des autres, les retourne et leur montre la réalité. C'est violent, il n'y a qu'à voir comment est traité Jean Valjean puis Fantine.



De l'autre côté, il montre également que la bonté existe là où la révolution n'aura de cesse de montrer du mal : chez le clergé catholique d'abord puis chez Jean Valjean après ( il est sauvé par le bon évêque certes mais il reste sans religion et bon après ).



Il montre également l'intransigeance dans le devoir et le mal qui se cache derrière la volonté de suivre ce devoir avec Javert. Javert, droit comme la justice, intransigeant et mauvais quand il le peut.



Au final, la lecture est parfois aisée parfois lourde. L'introduction des personnages prend le temps de présenter leurs forces et leur faiblesses mais aussi leur entourage, ce qui peut paraitre un peu lent.

A mon sens, il y a un petit bémol sur certains passages vraiment lourds comme la passade parisienne de Fantine qui accumule les qualificatifs.
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Les Misérables, tome 1 : Fantine

J’ai plaisir à relire Les Misérables de temps à autre et me voici donc à nouveau plongé dans la vielle édition Girard & Boitte (1900 environ) illustrée des gravures de Bayard, Brion, Neuville, Lix, Vogel, Zier, etc. qui ajoutent leur charme à la qualité de l’intrigue et favorisent la mémorisation.



Edition que mes grands parents, puis mes parents, ont annotée, soulignée, usée, et que nos enfants et petits enfants aiment voir pour les illustrations.



Comme chacun le sait, Fantine, la première des cinq parties, romance la rédemption du bagnard Jean Valjean, converti par Monseigneur Myriel et la descente aux enfers de Fantine, mère célibataire de Cosette condamnée inexorablement à la misère et à l’enfer des Thénardier.



L’enquête que Victor Hugo diligente sur les bagnes dès le règne de Louis Philippe, aboutit à l’écriture des « Misères » en 1846-1847, ébauche interrompue par la révolution de 1848, l’avénement du second empire et l’exil du proscrit. Il se remet à l’ouvrage en 1860 et les « Misérables » commencent à paraitre en 1862.



Le romancier alterne l’histoire (la Révolution), la géographie (en s’intéressant par exemple aux Fromagères de Fanche-Comté), la philosophie pour instruire le lecteur tout en ménageant le suspens sur les péripéties endurées par les personnages.



Quel bonheur de revivre ces épisodes inoubliables !
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