Waouh. J'ai le même ressenti en fermant ce livre qu'après avoir vu Matrix la première fois : un état d'hébétement, de profonde réflexion et un sentiment étrange de vie futile et vide. Comme si notre monde n'existait pas vraiment.



Mais reprenons, car la douce ironie de ce roman est de me faire perdre mes mots et de me mettre en incapacité d'en parler, alors que c'est exactement le centre du roman. On parle de Harry Potter, mais quel rapport ? Si dès qu'il y a une école "magique", on parle de ça, on n'est pas sorti de l'auberge. Mettez Vita Nostra dans les mains d'un adolescent, je ne suis vraiment pas sûre qu'il comprenne ni apprécie. Même moi, je ne suis pas sûre d'avoir tout compris (surtout la fin). Et je me dis, heureusement que j'ai plus de 30 ans et un Master en philosophie dans la poche.



Car oui, il y a quelque chose de profond qui se joue ici, dans les études que Sacha va faire contre son gré. Des études avec des professeurs étranges, dans un institut spécialisé, où ils doivent apprendre par cœur des textes incompréhensibles, écouter du silence ou faire des exercices de projection mentale, sans jamais échouer, car c'est la trame même de leur vie et du monde qui est en jeu.



Dark academia, assurément, dans ce qu'elle a de plus profond : l'ambition, la volonté d'apprendre peu importe le prix, une plongée abyssale dans les méandres des théories de l'information et de la communication. Hypertexte, information, Verbe, il faut aimer ne rien comprendre et se laisser porter malgré tout, remettre en cause notre univers et ce qui le fabrique. Jeu d'abyme incroyable puisqu'il s'agit d'un livre et de texte imprimé.



C'est aussi un roman initiatique, des adolescents obligés d'intégrer cette école qui leur demande tout sauf l'impossible. Sacha va grandir, s'affirmer, changer, évoluer, s'éloignant de sa mère et de tous ceux qui ne comprennent pas. Elle va aimer, jalouser, soutenir, avoir peur, elle n'est pas parfaite, subissant ses émotions si fortes, bref ce qu'on ressent quand on devient adulte.



Premier tome d'un tryptique inspiré des Métamorphoses d'Ovide, on a de la métamorphose, on a de la "magie" à la frontière de la science-fiction, on a une ambiance sombre et cauchemardesque quasi lovecraftienne parfois. On a absolument tout ce qui fait un chef-d'œuvre pour qui aime se torture les méninges et plonger dans un univers cryptique, qui ne laisse pas indifférent. Meilleure lecture de 2024 ? Je le crois, car j'ai rarement lu aussi perturbant et génial.

J'ai adoré le livre jusqu'à cette fin dont je ne sais quoi penser.intrigant, captivant, étrange (ou Harry Potter chez les crackhead au choix). une belle découverte !

Le début du roman soulève un tas de questions, des questions qui malheureusement restent sans réponses concrètes et pour moi c’est un grand non. J’avais entendu beaucoup de bien de ce livres, mais personne ne rentrait jamais dans les détails ou ne savait expliquer ce qui était si génial dans ce livre. Je suis frustré de cette lecture, je suis peut être passée à côté, mais le côté tranche de vie conceptuelle ne m’a pas interpelé et j’ai trouvé cela très ennuyant.