Nationalité : France
Né(e) à : Ligny-en-Barrois (55) , le
31 juillet 1759
Mort(e) à : Paris , le
8 avril 1811
Biographie :
Après des études de lettres classiques au collège de Metz, il entre à l'âge de seize dans le régiment de Normandie, où son oncle est lieutenant-colonel et où il parvient au grade de capitaine. En 1790, face à l'insubordination de ses hommes gagnés par l'esprit révolutionnaire, il renonce à la vie militaire en faveur de la littérature. Il gagne sa vie en collaborant à divers journaux, dont Le Journal de Paris et L'Observateur français. Il s'essaie sans grand succès au théâtre, où l'une de ses pièces, Le Mari jaloux, tient pendant onze représentations au Théâtre du Marais en 1793. Les deux séries d'essais qu'il rédige ensuite, Les Veillées d'un malade et Les Veillées philosophiques, assurent sa réputation et lui valent d'être élu membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1796.
Sa philosophie du plaisir, très influencée par Rousseau auquel il avait dédié sa comédie Lucinde en 1791, tient en quelques lignes qui pourraient résumer à elles seules un certain idéal romantique :
« Je ne suis pas, je le vois, destiné à être un grand homme. Eh bien, soit ! je serai heureux, humain et bienfaisant... Je m'occuperai de tout avec paresse ; je jouirai de tout avec délices ; j'écrirai sans prétention ; j'écouterai mon cœur : la réflexion n'efface jamais ce que le sentiment inspire. Je n'attendrai jamais le lendemain, crainte de perdre la veille. Amour, plaisir, étude, projets, raison, sagesse, tout occupera à la fois ma rapide existence. Je veux la parcourir avec une vitesse qui laisse mon avenir même derrière moi. Je voudrais, oui, je voudrais épuiser mes années dans un jour. »
Malgré une tentative du bibliophile Jacob, qui qualifie Les Veillées d'un malade de « chef-d'œuvre inconnu » et les réédita en 1881, son œuvre ne sortit jamais de l'oubli où elle était assez rapidement tombée. Le nom de Villeterque est surtout resté associé à sa polémique avec Sade, dont il avait dénoncé Les Crimes de l'amour dans un article paru en 1800 et auquel Sade avait répondu dans un pamphlet qui fit grand bruit :
« Par le sot compte que Villeterque rend des Crimes de l'Amour, il est clair qu'il ne les a pas lus ; s'il les connaissait, il ne me ferait pas dire ce à quoi je n'ai jamais pensé ; il n'isolerait pas des phrases qu'on lui a dictées sans doute, pour, en les tronquant à sa guise, leur donner ensuite un sens qu'elles n'eurent jamais.
Cependant, sans l'avoir lu (je viens de le prouver) Villeterque débute par traiter mon ouvrage de DÉTESTABLE et pa
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