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10 nouveaux livres recommandés par les lecteurs ce 23 mai 2024
Quels sont les meilleurs livres à lire cette semaine ? 

 

Article publié le 23/05/2024 par Pierre Krause et Nathanaëlle Leclaire 

 

 
Chaque semaine depuis 2020, nous vous conseillons 10 livres dans 10 genres différents, plébiscités par la communauté Babelio et parus récemment en librairie (retrouvez ici le premier épisode des Livres du moment, pour un instant nostalgie). Notre volonté de vous faire explorer de nouveaux horizons littéraires et découvrir de nouveaux/nouvelles auteur(ice)s est toujours intacte ! Un nouvel épisode de cette série vous attend juste ici, avec comme à chaque fois une présentation rédigée par l'équipe de Babelio, et un extrait de critique.   

 

 

Jeune adulte : Rory Power, Ce feu qui nous consume
Robert Laffont - Collection R, traduit de l’anglais par Frédérique Le Boucher, 384 pages, 19 €

 

 

Toutes les familles ont des secrets. Alors lorsque l'on choisit de les percer à jour, il faut être prêt.e, car la vérité peut être particulièrement difficile à affronter. C’est l’histoire que nous conte Rory Power dans ce roman. Margot retourne dans la ville de ses origines pour comprendre davantage sa mère et connaître ses racines. Hélas, sa grand-mère, aussi mutique et mystérieuse que sa mère, ne lui donne pas les réponses escomptées. Et en cherchant la vérité, Margot se retrouve, malgré elle, de plus en plus en danger…


Un roman haletant que Cassy n’a pas pu lâcher : « Le moins qu'on puisse dire est que ce roman est original. Qu'on se sent mal dans cette ferme familiale où malgré les incendies qui se succèdent, une froideur extrême se dégage. On pressent un événement effroyable à venir, sans qu'on puisse déterminer ni quoi ni comment. Pour cette raison, il m'a été difficile de reposer ma lecture avant d'en connaître le dénouement. Pour conclure, un roman atypique à l'ambiance glauque et au final inattendu ! »

 

 

 

Imaginaire : Morgane Stankiewiez, Les Amitiés fantômes  
Goater, 280 pages, 17,90 €

 

 

Alors que sa meilleure amie Ivy vient subitement de mourir, Nora, très atteinte par ce décès, se retrouve à faire le tri dans ses affaires. Parmi celles-ci, Nora découvre une liste de 10 choses à faire avant de mourir, liste qui lui rappelle de nombreux souvenirs puisque c'est ensemble qu'elles avaient établi les 10 défis de cette liste. Nora décide de réaliser tout ce que son amie et elle-même n’ont pas eu le temps de faire du vivant d'Ivy. C’est alors que cette dernière apparaît à Nora pour un fugace moment…

Kthulhu a trouvé que ce roman réussissait à parler de nombreux thèmes avec justesse : « Outre le thème du deuil, ce magnifique roman fantastique nous parle également d'amour et d'amitié, de renouveau et de l'importance de profiter du moment présent ! Un récit fort et prenant, une plume poétique qui nous prend aux tripes et au cœur. »
 

 

 

 

Roman d’amour : Coralie Janne, Et si tu revenais
Xo éditions, 314 pages, 19,90 €

 


Un dernier "au revoir". N’est-ce pas une phobie universelle que celle de perdre un être cher sans avoir eu le temps de lui faire ses adieux, ou pire, en s’étant quitté sur une dispute ? Coralie Janne, publie un premier roman dans lequel nous rencontrons Mia et Stan. dont les sentiments s’étouffent suite à la perte de leur futur bébé. La grossesse de Mia annonçait un changement de vie, et cette promesse fut dramatiquement tenue. Le lien s'égraine et une nouvelle altercation entre eux pousse Stan à prendre sa moto… Ce livre, saupoudré de fantastique, joue avec les émotions qui se confondent face au deuil, en interrogeant le lecteur au même titre que Mia : que seriez-vous prêt.e à faire pour redonner vie à quelqu’un que vous aimez ?

Un récit à la hauteur des attentes de julie_et_ses_lectures : « Un premier roman réussi et une jolie découverte. C'est bouleversant, c'est doux, c'est vibrant et c'est agréable ! Coralie nous offre un joli condensé d'émotions. »

 

 

 

Non-fiction : Ovidie, Assise, debout, couchée
JC Lattès, 234 pages, 18,90 €

 

 

Comme le titre de cet ouvrage l’indique, c’est de chiens et de chiennes dont il est question. Mais aussi d’humains. Surtout d'humaines. Car nous entretenons plus de points communs avec nos compagnons à quatre pattes que nous le pensons. Ovidie, autrice de La chair est triste hélas et Sororité revient avec ce nouveau titre féministe qui lui permet, tout en témoignant son amour pour les chiens, de dénoncer la dynamique patriarcale de notre société, qui a une fâcheuse tendance à déconsidérer les femmes comme les chiennes.

L'autrice propose de nouveau un récit juste et dosé, comme le dit cathulu : « Mêlant récit personnel et informations historiques, Ovidie nous offre ici un texte sensible et fort qui ne pourra que toucher (mais aussi instruire ) tous les ami.e.s des canidés.»

 

 

 

 

 

Littérature française : Caroline Hinault, Traverser les forêts
Le Rouergue, 192 pages, 20 €

 


La forêt dans laquelle évoluent Alma, Vera et Nina a ceci d’exceptionnel qu’il s’agit de la dernière forêt primaire d’Europe. On pourrait s’émerveiller de ce cadre magnifique et mystérieux situé aux confins de la Pologne mais c’est bien les destins entremêlés de ces trois femmes qui interpellent les lecteurs. Inspiré de la crise qui secoua les frontières entre l’Europe et la Biélorussie, le roman met donc en scène trois femmes en prise avec une forêt qui peut aussi bien devenir un refuge accueillant qu’un piège redoutable.

 

Jpguery a trouvé ce roman fascinant : « Caroline Hinault ou l’art et la manière de construire, de donner de l’épaisseur à ses héroïnes. Rares sont les auteurs/autrices capables de proposer une telle richesse, une telle densité, une telle force, dans la description psychologique des personnages qui vont animer toute une histoire. Inspiré de faits réels (2021), ce récit est tout simplement formidable ! »


 

 

 

 

Littérature étrangère : Sara Mesa, La Famille
Grasset, traduit de l'espagnol par Delphine Valentin, 208 pages, 22 €

 

 


Existe-t-il une famille parfaite ? Sur le papier, celle de Damián semble idéale. Avec Ghandi comme modèle mais aussi des règles très personnelles, Damián élève ses quatre enfants avec des règles claires. Et pourtant, c’est bien de tyrannie dont il est question dans ce roman familial où femme et enfants sont régulièrement humiliés. C’est que Damián à un “projet”. Un projet qui risque bel et bien de briser un à un les membres de cette famille.

Une histoire impitoyable pour Diesirem : « Un père omniprésent, une mère dépassée, et une fratrie noyée dans un système familial autocentré. Un tableau que l'auteur Sara Mesa dessine avec une extrême finesse. Elle nous emmène sur un fil d'émotions toujours en équilibre, sans jamais tomber dans la lourdeur, la tristesse ou le pathos. Une retenue qui illumine tous les membres de cette famille dysfonctionnelle. Au final un bonheur absolu de lecture. »


 

 

 


Polar & thriller : Don Winslow, La Cité sous les cendres         

Harper Collins Noir, 380 pages, 22,90 €

 

 

C’est un double choc. Premier coup de tonnerre, l’annonce par l’auteur lui-même qu'il s’agirait de son dernier roman. L’auteur veut se consacrer, avec ses moyens, à la lutte contre le retour de Donald Trump au pouvoir. Deuxième éclair dans le ciel voilé, la lecture de ce livre, en réalité le troisième tome d’une trilogie acclamée présentant l'ascension fulgurante et irrésistible de Danny Ryan, un gangster autrefois de petite envergure. Dans ce tome, Danny Ryan est au sommet de son monde et tente de se racheter de son passé criminel. Mais, comme le chantait Nick Cave, "les échelles de la vie que nous escaladons joyeusement se déplacent mystérieusement, de sorte que lorsque vous pensez monter, en réalité, vous descendez".

 

Une fin en beauté pour SerialThrillers : « Ce dernier opus est pour moi une franche réussite. J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver l'ensemble des protagonistes, que ce soit les Irlandais ou les Italiens. Lire ces pages a été comme retrouver de vieilles connaissances, se rappeler des souvenirs douloureux et d'autres merveilleux, puis poursuivre le reste du chemin ensemble, comme si on ne s'était pas quitté. »

 

 

 

 

 

 

BD : Tobias Aeschbacher, On va tous crever
Editions Helvetiq, 128 pages, 22 € 



Un titre comme un avertissement ? Ou bien un constat lucide ? Parti à la recherche de l’urne funéraire contenant les cendres de la mère d’un voyou, un trio de tueurs se retrouve à arpenter les couloirs d’un immeuble dont les murs vont rapidement être repeints en rouge. Tobias Aeschbacher signe un premier roman graphique aussi drôle que violent.


Agatheyourbook y a retrouvé ce qu’elle aime dans le cinéma de Tarantino : « Dans une ambiance complètement dingue, les imprévus s'enchaînent et laissent le lecteur complètement étourdi, face à l'absurdité des situations qui ont tout de même le mérite de nous montrer combien la bêtise et l'immoralité ne mènent nulle part, si ce n'est vers un massacre! »


 

 

 

 

Manga : Fumiya Hayashi, Vies d'ensemble - Au-delà des mots, tome 1
Naban éditions, traduit du japonais par Angélique Mariet, 200 pages, 8 €

 

Les étiquettes sont partout. Dans l’espace social elles sont comme dans un supermarché : elles identifient le produit. Alors on retrouve les cases “en couple”, “ami.es”, “collègues” etc… Mais qu’en est-il quand une relation n’entre dans aucune de ces catégories ? Ne peut-elle pas être belle malgré tout ? C’est ce que va nous prouver Fumiya Hayashia avec l’histoire de Takeda et Arita, qui aiment être ensemble, avec une relation, sans code-barres.

Une histoire qui sort des sentiers battus et qui fait du bien selon Tachan « L'autrice avec sa finesse habituelle propose une histoire loin des codes et des cases, pour offrir des personnages sensibles dont la colocation est le résultat de la suite de très beaux moments. »

 


 

 

Jeunesse : Gildas Guyot, Vindicte  
Faction, 96 pages, 8,90 €

 

 

Gildas Guyot, auteur du Goût de la viande publié en 2018, revient de nouveau avec un récit autour de la guerre. Avec Vindicte, il conte l’histoire d’Arsinoé Ouvrard, jeune femme rasée comme tant d’autres à la libération pour avoir relationné avec un homme allemand. Cet événement abominablement marquant et humiliant de l'après-guerre, est ici raconté du point de vue de la jeune femme et écrit à destination de la jeunesse. Gildas Guyot rappelle que l’intégrité, la liberté et le corps des femmes sont toujours les premières choses mises à mal au cours de l’histoire. Enfin, il donne voix à la protagoniste afin qu’elle témoigne de cette souffrance et qu’elle ne soit plus seulement montrée du doigt. 

Un récit fort qui sort des sentiers battus pour alexandrebertin : « Les écrits sur la guerre ne manquent pas mais Gildas Guyot apporte une vraie touche d'humanité avec ce portrait ambivalent d'une femme tondue coupable de "collaboration horizontale" [...] Si Gildas Guyot ne juge pas (ni Arsinoe ni ceux qui la soumettent à la vindicte), il nous permet cependant et j'espère que les adolescents s'empareront de ce sujet, de réfléchir au bien, au mal et à toutes ces compromissions que l'état de guerre et cette volonté de survie nous obligent à faire [...] Lisez Vindicte. »


 

 

 

Vous avez, vous aussi, des livres récents à recommander ? N'hésitez pas à partager vos lectures en commentaire de cet article !

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