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3.25/5 (sur 2 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1909
Mort(e) : 1945
Biographie :

Pierre Unik est un journaliste, cinéaste, mais surtout poète français.
Il avait été l'un des plus jeunes surréalistes. Il collabore aux publications des surréalistes ainsi qu’aux films Terre sans pain de Bunuel et La vie est à nous de Jean Renoir.
Il prend parti pour Aragon lors de la crise surréaliste de 1932 avec Bunuel, Maxime Alexandre et Georges Sadoul.
Il est lié au PCF et collabore à la rédaction en chef de Regards (1936-1939), l'hebdomadaire illustré du PCF , il participe également à l’Humanité et au mensuel La Commune.
Il est ami avec Eli Lotar et proche de Rafael Alberti et Federico Garcia Lorca.
Il ne laissera malheureusement que trois livres: Le théâtre de mes nuits blanches (1931) Chant d’exil (1972) et Le héros du vide (1972)ainsi qu’une foule d’articles non signés.
Sous l’uniforme, il est poète prisonnier, tente plusieurs fois de s’évader. La dernière tentative est la bonne mais lui sera fatale, après son évasion du camp de Schmiedberg (Stalag VIIIA), il s’égare et meurt de froid dans les neiges des Carpates.

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Source : cocomagnanville.over-blog.com/article-pierre-unik-perdus-en-terre-111...‎
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Pierre Unik
La société sans hommes

Le matin coule sur les végétaux froissés
comme une goutte de sueur sur les lignes de la main
je rampe sur la terre
bouche rugueuse et sévère
le soleil se dilate dans les canaux des feuilles monstrueuses
qui recouvrent les cimetières les portes les maisons
de la même ardeur visqueuse et verte
alors se présente à mon esprit avec une intensité bouleversante
l'absurdité des groupements humains
dans ces maisons pressées l'une contre l'autre
comme les pores de la peau
parmi le vide poignant des espaces terrestres.

J'entends crier des oiseaux dont on a dit autrefois
qu'ils chantaient
et qui ressemblent implacablement à des pierres
je vois des troupeaux de maisons qui broutent la sève de l'air
des usines qui chantent comme les oiseaux d'autrefois
des chemins qui se perdent dans les récoltes de sel
des morceaux de ciel qui sèchent sur la mousse vert-de-grisée
un grincement de poulie annonce qu'un seau remonte dans un puits
il est plein d'un sang limpide
qui s'évapore au soleil
rien d'autre ne troublera cette randonnée sur la terre
jusqu'au soir
qui tressaille sous la forme d'un immense papillon cloué
au seuil d'une gare immobile.

(« Le Surréalisme au service de la révolution », N° 5 du 15 mai 1933, p. 21-22)
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Les égaux


Extrait 3

la nuit vient   quelques enfants solitaires
sortent des murs sans être vus
sur des terrains vagues ils rampent
loin des globes phosphorescents
ils jouent dans les cabanes de charbonniers
avec des bouts d’allumettes et des os noircis
ils jouent ce qu’ils seront dans une autre vie
où la lumière serait réelle
avant l’aube ils reviennent en frôlant les maisons
très vite ils s’engouffrent dans un bâtiment informe
à l’entrée duquel on peut lire
        MANUFACTURE CORDIALE
On entend déjà défiler dans les rues
les régiments d’épaves diurnes.
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Les égaux


Extrait 2

Dans les gouffres maritimes des tribunaux fonctionnent
une guillotine pour errants
les déshérités de l’eau
qui sortent de la salle de classe
le cartable sur le dos
le tablier noir
des grammaires abyssales enseignent l’ A B C des profondeurs
où la lumière est      mais oui la lumière
un vain mot
des huissiers circulent aux confins des atolls
un jour un courant pas encore étudié emportera les bases du tribunal
parmi les flots d’encre des seiches
sous le ricanement des élèves du cours supérieur
qui apprennent la balistique    car ils seront officiers
et feront calvacader l’artillerie sur les grandes places
madréporiques

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Les égaux


Extrait 1

Trop ténébreuse est la lumière
qui filtre par le soupirail
dans les tribunaux
on la reconnaît autour des édifices
à ces particules blanchâtres qu’elle tient en suspension
os oubliés de caravane sur les mers
à grande distance d’une île volcanique
protégée par les abîmes sélénites
trop ténébreuse
cette lumière des cours d’école
pour les yeux des enfants mal lavés
dans leurs guenilles saignantes
ils regardent leur genou écorché
rien n’est plus triste que cette lumière perdue
qui flotte sur les arbres des cours
d’une caserne à une prison
d’une école à un asile

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Appel



Nous marchions insensibles au décor bariolé
Dans la ville inconnue livrée aux hommes d’armes
Les hautes maisons noires éclaboussées de feu
Muettes comme la peur
Dérivaient au large
La cavalerie des nuages lourdement chevauchait les crêtes

Cà et là des dentelles à flanc de roc étincelaient
Et la nuit porta un doigt à ses lèvres
Au matin tu serais venue te pencher sur moi
J’ai vécu comme un mort sans vivre ni mourir
Tout le sang de la terre et les larmes et les rayons

N’effaceront pas ce plis sur mon cœur
Je chante encore cependant
Ce qui n’a plus de traits dans ma mémoire
Les beaux bouquets de roses et les regards secrets

Les chevaux bondissant dans les prairies mouillées

La mousse sous tes pas ton genou écorché
Les rires les buissons pleins d’insectes dorés
Les silences merveilleux de la mer l’étoile
L’absence
Épaule contre épaule

Il n’a pas fallu que nous fussions heureux
Comme il eut été doux
D’attendre
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