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3.92/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Sète , le 24/01/1937
Biographie :

Claude Albarède (1937 à Sète en France - ) est un poète français.

Son œuvre est dans l'ambiance valéryenne de Midi-le-juste et À deux pas des flots bleus chantés par Georges Brassens.

Fils d'ouvrier et de petits vignerons, il a passé son enfance sur les contreforts du Larzac, entre les vignes et les garrigues languedociennes. Ces paysages l'ont définitivement marqué, en lui offrant l'image d'une poésie âpre et ensoleillée, où les travaux et les vents écrivent dans la pierre la mémoire des hommes et leur identité contrariée.

Professeur de lettres en région parisienne, il a obtenu le prix François Villon en 1980, et la bourse de poésie Guy Lévis-Mano en 1985. De nombreuses revues l'ont publié, depuis Sud, Le Pont de l'Epée, Poésie 1 Vagabondages, L'arbre à Paroles, Rétroviseur, jusqu'à Comme en Poésie, Poésie-Première… et la NRF, dans différents numéros entre 1988 et 1995.

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Citations et extraits (66) Voir plus Ajouter une citation
Claude Albarède
Une pierre est frôlée
un brin d'herbe frissonne
une aile passe
et caresse le vent
Tout se retient et se donne
dans le chemin
imprenable du monde
Comme cette pensée
qui vole autour de l'homme
ce souvenir
où le temps recommence
et cet amour
plus court chemin ensemble
de la terre au soleil...

(" La Dépensée")
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Claude Albarède
Verse le vin
partage un fruit
fais que l'autre t'atteigne

Grave-toi
pour l'attendre
résiste au temps

Pareil aux rues
qui cherchent la lumière
enlace-toi

Verse le corps
pousse le cri
fais que l'autre t'arrive

Retiens son ombre
prononce-la
écris-toi
pour qu'il t'offre

L'été gagne en dedans
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Claude Albarède
Ce qui nous touche
a déjà touché le monde

C'est la lumière des astres
le mouvement des saisons
l'intime saveur de l'herbe

Ce qui nous ouvre
a déjà libéré la terre

c'est l'éclosion du clair de lune
la fenêtre affamée de fleurs
la juste avancée du chemin

Ce qui nous tient
a toujours compensé l'abîme

c'est le silence comblé d'amour
d'où va jaillir la source claire
déjà fusion, déjà poème

(" Le dehors intime")
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Tiré à quatre épingles
le papillon
sur l'églantier
pareil que sur la langue
le poème attisé
par l'épine intérieure.

p.29
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le rouge-gorge


Un oiseau quelque part
fouille dans les feuilles

Et nous le cherchons
penchés vers l'automne
qui nous gagne

Ceux qui nous suivent
sur le perron doivent l'apprendre :
le rouge-gorge invisible ne nous lâche pas

Et peut-être d'ailleurs
est-ce lui qui nous cherche
en grattant dans les feuilles
que nous perdons.

p.57
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Les nuits
incrustées dans les murs
ne font pas oublier
les herbe d'impatience
qui boivent le soleil.

Ces herbes aux doigts brûlés
comme cette écriture
qu'à chaque nuit les murs
émiettent sur terre.

p.38
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Le noyau


Nombreux sont ces départs
toutes syllabes dehors
alors que le poème
demeure sur la porte

Des mains battent le vent
agitent un brin d'oubli
nous disparaissons
avant l'empreinte

Nous serrons le chemin
entre les lèvres du bois
l'épaule à portée d'amour

Longue attente guêpes soûles
sur le seuil demeure
un fruit tombé
dont le noyau
devient fourmis.

p.66
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Le dit


On dit rumination
mais c’est de l’herbe folle
agitée par le vent

On dit même harmonie
c’est de la pierre qui refuse
d’aller plus loin contre l’abîme

Et parfois on dit rêve
c’est le troupeau
debout sur ces arêtes
et ruminant
l’herbe contrariée.

p.72
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L'aplomb


Être sur l'aplomb comme l'azur
un instant retenu par son reflet
dans le lac qui renvoie le ciel

en dehors de soi avant d'être inventé
l'homme accroît son couchant
et oublie que le poids
de son ombre dépend
du poids de sa lumière

Ce n'est pas d'être frère en éclaircies
qui fait comprendre le nuage
à celui dont l'âme est mouvante

− Nuage où le poète
fait changer de mystère
en inventant l'évidente clarté

p.58
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Les mains coupantes
du donneur d'as
dans l'estaminet
tendu de silence.

Là-bas contre le mur
l'écriture des mouches
le couteau de l'horloge
et le hasard
qui veille
à poings fermés.

p.10
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