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4.5/5 (sur 3 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Harlingen, Texas , le 26/09/1942
Mort(e) à : Santa Cruz, Californie , le 15/05/2004
Biographie :

Gloria Evangelina Anzaldúa est une auteure, poétesse, universitaire et militante féministe chicana lesbienne.

Titulaire d'une licence à l'University of Texas-Pan American, elle travailla quelques années comme professeure des écoles avant de poursuivre ses études en master à l'Université du Texas à Austin. Après avoir reçu son diplôme, elle s'installa en Californie où elle gagna sa vie par ses écrits, ses conférences et des trimestres d'enseignement à l'Université de Californie à Santa Cruz, Florida Atlantic University et d'autres.

Elle devint connue en codirigeant "This Bridge Called My Back: Writings by Radical Women of Color" (1981) avec Cherríe Moraga, en dirigeant "Making Face, Making Soul/Haciendo Caras: Creative and Critical Perspectives by Women of Color" (1990), et en codirigeant "This Bridge We Call Home: Radical Visions for Transformation" (2002).

Elle écrivit également "Terres frontalières : La Frontera, la nouvelle mestiza" ("Borderlands/La Frontera: The New Mestiza", 1987).
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Le travail de la conscience mestiza est de dissoudre la dualité sujet-objet qui la tient prisonnière et de montrer comment transcender la dualité, aussi bien dans sa chair qu'à travers ses images et son travail. Résoudre le problème entre les races blanche et colored, entre les hommes et les femmes, consiste à soigner la blessure qui s'ouvre au fondement même de notre vie, de notre culture, de nos langues, de nos pensées. Déraciner massivement la pensée dualiste de la conscience individuelle et collective marque le début d'une longue lutte, une lutte qui pourrait pourtant - c'est notre plus grand espoir - mettre fin au viol, à la violence, à la guerre. (P. 155)
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Je n’ai pas vendu les miens, c’est eux qui m’ont vendue. C’est pourquoi, bien que ce « chez moi » imprègne chaque tendon et chaque cartilage de mon corps, j’ai peur, moi aussi, de rentrer chez moi. Quoique je suis prête à défendre ma race et ma culture quand elles sont attaquées par des non-mexicanos, conosco el malestar de mi cultura. J’abhorre certains usages de ma culture, la façon dont elle mutile ses femmes, como burras, nos forces retournées contre nous, modestes burras qui portent leur humilité avec dignité. (…) Non, je n’avale pas tous les mythes de la tribu qui m’a vu naître. Je peux comprendre pourquoi, plus mes sœurs colored et colorless sont teintées de sang anglo, plus elles glorifient avec intransigeance les valeurs de leur culture colored – pour compenser son extrême dévaluation par la culture blanche. C’est une réaction légitime. Mais je ne glorifierai pas les aspects de ma culture qui m’ont meurtrie, et qui m’ont meurtrie au nom de ma protection. (p. 80)
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La culture façonne nos croyances. C’est elle qui nous renvoie la version de la réalité que nous percevons. Les paradigmes dominants, les concepts prédéfinis dont l’existence ne peut être ni questionnée ni contestée nous sont transmis par la culture. La culture est produite par ceux qui sont au pouvoir : les hommes. Les hommes élaborent les règles et les lois ; les femmes les transmettent. Combien de fois ai-e entendu mères et belles-mères dire à leur fils de battre leurs femmes parce qu’elles n’obéissent pas, parce qu’elles sont hociconas (grandes gueules), parce qu’elles sont callejeras (elles traînent avec les voisines pour papoter), parce qu’elles demandent à leur mari de les aider à s’occuper des enfants et des tâches domestiques, parce qu’elles veulent être autre chose que des femmes au foyer ? (p. 73)
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Il ne suffit pas
de décider de s’ouvrir.
Tu dois plonger les doigts
dans ton nombril, des deux mains
te fendre et t’ouvrir
répandre les lézards et les crapauds cornus
les orchidées et les tournesols,
retourner le dédale.
Le secouer.
(…)
Il n’y a personne
pour nourri ton désir profond.
C’est comme ça. Tu devras
faire, le faire toi-même.
Et tout autour un vaste terrain.
Seule. Toi et la nuit.
Tu devrais devenir amie de l’obscurité si
tu veux dormir la nuit.
(p. 244, « Lâcher prise »)
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L’espagnol chicano naît de notre besoin de nous identifier comme un peuple distinct. (…) Voici quelques unes des langues que nous parlons : l’anglais standard, l’anglais populaire et argotique, l’espagnol standard, l’espagnol mexicain standard, le dialecte espagnol du Mexique septentrional, l’espagnol chicano (avec des variations régionales au Texas, au Nouveau-Mexique, en Arizona et en Californie), le tex-mex, le pachuco (appelé calo). (p. 124)
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Les anthropologues blancs affirment que les Indiens ont des esprits « primitifs » et donc déficients, que nous ne pouvons pas penser suivant la modalité supérieure de la conscience : la rationalité. (…) En essayant de devenir objective, la culture occidentale a transformé en « objets » les choses et les gens, en les mettant à distance, perdant ainsi le « contact » avec eux. Cette dichotomie est la racine de toute violence. (p. 100)
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Pour la lesbienne of color, son comportement sexuel représente la rébellion ultime contre sa culture d’origine. Elle va à l’encontre de deux prohibitions morales : la sexualité et l’homosexualité. Lesbienne et élevée dans le catholicisme, endoctrinée à l’hétérosexualité, j’ai choisi d’être queer (pour certain·es c’est génétique). (p. 77)
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Nous avons d’autres façons plus subtiles d’intérioriser l’identification, tout particulièrement sous forme d’images et d’émotions. Pour moi, la nourriture et certaines odeurs sont liées à mon identité, à notre terre. (p. 132)
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En tant que lesbienne, je n'ai pas de race, mon propre peuple me rejette ; mais je suis de toutes les races car ce qui est queer en moi existe dans toutes les races. (P. 156)
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L'Écriture est toute ma vie, c'est mon obsession. Mon talent est un vampire et ne tolère pas d'autres prétendants. (p. 149)
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