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En dehors de ces zones agricoles problématiques pour les autorités israéliennes, le reste de l’aménagement du Néguev leur procure satisfaction et même fierté. Avant que l’État d’Israël ne voie le jour, cette région comprise entre le Sinaï égyptien et la Jordanie était une vaste étendue aride. Lorsque dans les années 1930, Ben Gourion se rend pour la première fois dans cette région désertique à tous points de vue, il aurait dit : « Dans le Néguev, il manque deux choses, de l’eau et des Juifs » comme le rappelle Constance de Bonnaventure sur geo.fr du 8 novembre 2019. Dès la création de l’État, il s’est appliqué à apporter des solutions à ces obstacles avec une volonté farouche et indéfectible. Aujourd’hui le Néguev est regardé comme un modèle de l’agriculture de pointe. Il brille dans des domaines tels que ceux de la robotique et de la cybersécurité. Toutes ces réussites reposent sur une organisation sociale et professionnelle particulière. Le “moshav” tout d’abord – terme qui signifie “habitation” ou “village” – est un type de communautés agricoles. Il regroupe, sous forme d’un village, plusieurs fermes individuelles qui fonctionnent en coopératives socialistes. Les terres appartiennent à l’État mais leur exploitation est du ressort des membres de la collectivité. Chacun d’eux possède sa propre ferme et décide seul de la façon de la gérer. À côté de cela, les profits tirés du fonctionnement de chaque ferme sont répartis sur l’ensemble des installations et la gestion du village s’effectue alors démocratiquement de manière commune. Le “kibboutz” est un autre type de village agricole à l’origine mais également industriel par la suite. Il se caractérise par un collectivisme total : le travail, bien entendu, les repas, les activités de divertissement… tout est mené en commun. Ainsi au moshav Idan situé près de la frontière israélo-jordanienne, à peu près à mi-chemin entre la mer Morte au nord et la mer Rouge au sud, sur une trentaine d’hectares est cultivée une toute petite tomate de la taille d’une myrtille. C’est là son unique lieu de production à l’échelle mondiale. Les plus grands chefs cuisiniers se disputent les récoltes. Au kibboutz de Sde Boker (à une cinquantaine de kilomètres au sud de Beer-Sheva) poussent des truffes, de la vigne et des crevettes y sont élevées. Toutes ces prouesses agricoles sont possibles grâce à des technologies originales et pointues. (…)
Toujours pour des raisons identiques, des plantes poussent dans ce désert grâce à une alimentation hydrique goutte à goutte. C’est probablement le seul endroit dans le monde où des végétaux sont cultivés de cette façon dans un environnement désertique. Les récoltes sont alors exceptionnelles parce que les plantes sont alimentées exactement en fonction de leurs besoins. L’absence d’excès d’eau notamment évite le développement de bon nombre de maladies, fongiques en particulier.
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Michel a la réputation d’être un séducteur. Estelle n’ignore pas que son mari la trompe. Elle l’admet en évoquant la fréquence des frasques amoureuses dans le milieu hospitalier. Pour obtenir des promotions, certaines infirmières n’hésitent pas répondre favorablement aux avances du patron (ou du futur patron). Des consœurs pensent que pour accélérer leurs carrières, ne pas refuser les propositions galantes du “chir” constitue un préalable nécessaire… En compensation (si l’on peut dire ! ) Estelle n’est pas non plus d’une fidélité totale. Certes son “palmarès” est largement plus réduit que celui de Michel, tout en étant malgré tout assez étoffé. Cela étant, Estelle et Michel n’abordent jamais ces problèmes et selon le vieil adage “Qui ne dit mot consent”, ils acceptent la situation en feignant de l’ignorer. Ils éprouvent une vraie tendresse réciproque mais probablement plus d’amour l’un pour l’autre. Est-ce pour cette raison qu’Estelle n’a pas ressenti le besoin de se rendre à Beer-Sheva lorsque la police française l’a informée du décès de son époux par suicide, comme on le pensait alors ? C’est là une hypothèse admissible, mais rien de plus, d’autant que les policiers venant annoncer la triste nouvelle ont noté que cette femme semblait étonnée mais pas spécialement atterrée. Est-elle parvenue à cacher sa détresse ou bien n’était-elle pas vraiment émue ? Le doute subsiste !
(…)
À ses débuts, tout au moins, l’enquête piétine indiscutablement. Les forces de l’ordre qui l’ont en charge ne s’émeuvent pas : elles considèrent qu’il en va presque toujours ainsi jusqu’au moment où un tout petit indice ouvre grand les portes d’accès à la vérité. Elles pensent donc qu’il convient de ne rien brusquer et de poursuivre avec raison et attention l’évolution de la situation. Elles n’ont probablement pas tort parce que, de fait, des éléments à première vue surprenants vont venir compléter le dossier.
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Qui dit Champagne, dit vin pétillant qualifié également d’effervescent. Pourquoi ? Pourquoi le vignoble champenois est-il inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2015 ? Sans doute parce que les bulles qui ont constitué une curiosité à l’origine ont rapidement associé ce vin à la fête. Mais comment en est-on arrivé là ? L’histoire du champagne semble, à l’origine, tenir du hasard. En effet, les viticulteurs de cette région ont tenté de réaliser ce que leurs voisins de Bourgogne réussissaient brillamment, à savoir des vins de qualité. Mais l’hiver, souvent rigoureux en Champagne, a vite entravé l’action des levures assurant la fermentation alcoolique à partir des jus de raisin. En revanche, dès le printemps ces dernières ont retrouvé des conditions favorables pour agir, pour “fonctionner” disent les professionnels. Elles ont alors transformé le sucre du jus en alcool et en gaz carbonique (...) Atypique, ce vin pétillant acquiert rapidement le statut de produit nouveau, inédit, à la mode surtout dans les milieux favorisés : une sorte de snobisme commence à naître ! Le roi de France Hugues Capet sert ce vin dans les dîners officiels du Palais Royal et le duc d’Orléans le fait déguster aux riches et aux célébrités de son entourage.
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— J’ai en tête la succession d’événements qui se sont déroulés entre cette ultime entrevue et le décès de Michel Roux. J’en possède quelques preuves indiscutables, pas toutes je vous le confesse. Il est donc préférable que vous les décriviez vous-même. Là encore, la justice vous en saura gré. En revanche, si je suis obligé d’infirmer vos dires avec des pièces à conviction irréfutables, vous prendrez le maximum. À vous de choisir ! Une fois de plus, je n'ai pas la volonté d’exploiter une situation qui vous est totalement défavorable. Bien au contraire ! Je cherche à vous aider pour que la sanction, parce que sanction il y aura bien évidemment, soit la plus juste et non pas la plus sévère en raison d’un refus de collaboration à la découverte de la vérité.
— Dans vos paroles il y a des menaces, certes, mais je crois discerner aussi un peu d’humanité. J’ai peut-être tort. Quoi qu’il en soit et compte tenu de vos moyens d’investigation, un jour ou l’autre, sans doute assez vite d’ailleurs, le meurtrier de Michel et le mobile de ce crime seront établis.
— Bien entendu ! Ajoutez à votre clairvoyance un minimum de raison et livrez-nous le récit de la fin tragique du docteur Roux.
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Dans la proche banlieue de Beer-Sheva se trouve le kibboutz Hatzerim, une communauté qui regroupe environ mille personnes et qui exploite de grandes surfaces. Sur ces étendues le jojoba constitue le matériel le plus cultivé. Il l’est en outre en mode “bio” puisque aucun pesticide n’est employé. Mais le plus spectaculaire touche à la fourniture d’eau aux végétaux, dans cette région particulièrement aride. Ce kibboutz fondé dès 1946 pour répondre presque exclusivement à une production agricole, a créé en 1965 une véritable entreprise industrielle : Netafim. Elle conçoit, fabrique et commercialise des systèmes d’irrigation qui ont fait sa renommée. Ils sont appliqués ici au jojoba. Le procédé consiste à apporter au niveau racinaire l’eau et les sels minéraux nécessaires au développement végétal. Par conséquent cette hydro-fertilisation s’effectue par voie souterraine et en conditions étroitement surveillées. Une telle façon de procéder évite de gaspiller la moindre goutte et a ainsi permis au Néguev de devenir rapidement le plus important producteur mondial de graines de jojoba, les organes d’intérêt de cette plante.
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Un colloque organisé en Israël sur les plantes n’est pas chose fréquente. Par ailleurs, qu’il soit focalisé sur le jojoba, une plante peu courante, est encore moins usuel. Donc d’entrée il surprenait. Mais la présence inattendue et imprévisible d’un corps sans vie en a fait, en plus, un symposium très particulier, sinon étrange. Or dans une telle rencontre internationale les points forts se situent au niveau des nouveautés présentées. Tel n’a pas été le cas à Beer-Sheva où le décès d’un participant a constitué le fait le plus marquant.
Rien ne laissait imaginer que la victime à laquelle tout souriait dans la vie, puisse disparaître d’une façon aussi soudaine. Sa santé réputée excellente faisait bien des envieux. Sa réussite professionnelle apparaissait aux yeux de certains comme presque injuste. Elle était le résultat d’un travail acharné dont les retombées n’avaient rien d’immérité. Alors comment expliquer cette mort soudaine ? Une question vient immédiatement à l’esprit : y a-t-il un lien entre le jojoba et ce décès ? En existe-t-il un entre ce dernier et le pays organisateur – voire sa religion ?
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Isolé dans son bureau, Samuel Bernett, le lieutenant de police israélien, ouvre un à un et avec fébrilité les dossiers relatifs au meurtre du docteur Roux. Puis, dépité, il les referme. Rien n’apparaît comme l’amorce d’une éventuelle piste nouvelle de recherche. Il réunit ses plus proches collaborateurs. Tous ensemble sont amenés à confirmer ce constat navrant voire décourageant. Et pourtant chacun est convaincu qu’il doit bien exister un élément susceptible de reprendre l’enquête et d’aboutir à la vérité. Mais, ténu, subtil, il a dû leur échapper ; insignifiant en apparence, il n’a pas retenu leur attention et s’est dilué dans la masse des informations vraisemblablement dignes, elles, d’intérêt. Pour pallier cette défaillance, forcément évidente à leurs yeux, ils suggèrent de reprendre d’abord ensemble, et pas à pas, les procès-verbaux des auditions successives avant d’envisager d’autres démarches. Ils ont conscience de la longueur de cette procédure laborieuse mais estiment, qu’indispensable, elle constitue l’unique moyen de retrouver un détail laissé pour compte jusqu’à ce jour.
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Dans l’église que ne fréquentait pas Thierry, le prêtre, qui le connaissait néanmoins bien, trouve les mots justes pour parler de cet homme dont il n’a jamais entendu dire le moindre mal. Dans le cimetière voisin, la foule essentiellement constituée d’habitants de la commune et d’amis du défunt manifeste sa tristesse : les visages sont contractés, des larmes coulent sur les joues de certaines femmes. Henri ne parvient pas à cacher son chagrin ; il dira peu après que c’était comme s’il avait perdu un membre de sa famille. Tout le personnel de la maison Comté mais aussi celui des autres maisons de champagne paraissent abattus, accablés. Même si la concurrence est vive dans ce métier de la vigne, la reconnaissance et le respect ne sont pas des mots vides de sens, tant s’en faut ! Une fois la cérémonie terminée, Henri invite tous ceux qui le souhaitent à venir trinquer symboliquement à la mémoire de celui qui va, dorénavant, lui manquer et dont l’absence ne sera certainement pas sans effet sur la qualité des vins de l’entreprise.
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— Dans le langage courant “indice” signifie, si je ne me trompe pas, “signe montrant la probable existence d’une chose”. Pour les juristes, il me semble bien que l’indice est “un élément de preuve consistant en un fait, un événement, un objet, une trace… dont la constatation fait PRÉSUMER l’existence du fait à démontrer”. Je continue. Un faisceau d’indices est donc un ensemble de ceux-ci qui permet d’APPROCHER LA VÉRITÉ lorsque celle-ci n’apparaît pas clairement ou ne peut pas être constatée de façon flagrante. Si donc vous parvenez à constituer un faisceau de ce genre vous tendrez vers la vérité sans pour autant l’avoir atteinte. J’émets par conséquent mes plus vives réserves sur les conclusions que vous tirerez de notre entretien. Vous ne pourrez pas affirmer de manière péremptoire que je suis le meurtrier de Thierry, d’abord parce que c’est faux et ensuite parce que vous ne disposerez JAMAIS de preuves irréfutables. Cette mise au point étant effectuée, je suis à votre disposition pour répondre à vos questions.
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Claude et Dominique remercient à nouveau et très chaleureusement Georges pour son geste. Dans leur for intérieur ils demeurent étonnés de cette démarche si spontanée et si généreuse. Elle révèle la profonde valeur de Georges : un homme qui ne fait pas état de ses titres, une personne pour laquelle – contrairement à beaucoup d’autres de nos jours ! – l’essentiel ne se trouve pas dans l’argent mais dans la relation à l’autre. Certains croyants traduisent cela en disant : « L’important n’est pas de réussir dans la vie mais de réussir sa vie ». Les deux frères viennent de découvrir une personne qui dès leur rencontre leur est apparue sympathique mais qui vient là d’affirmer des qualités humaines rares ; un être comme ils aimeraient en croiser plus souvent. Après cet épisode qui resserre les liens précédemment initiés entre eux trois, il est temps d’envisager de se rendre à l’université où a lieu le colloque.
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