John Atkinson Hobson

{Traduction personnelle à prendre avec toutes les pincettes nécessaires. Mais l'ouvrage n'a jamais été traduit en français, on se demande bien pourquoi… euh, en fait, non, on ne se demande plus pourquoi... Version originale au bas de ma traduction.}
Ce n’est pas trop de dire que la politique étrangère moderne de la Grande-Bretagne a été avant tout une lutte pour l'appropriation des marchés d’investissement juteux. Plus généralement, la Grande-Bretagne est devenue, d'année en année, une nation vivant du tribut prélevé à l’étranger, et les classes qui bénéficient de cette rente sont de plus en plus enclines à recourir à la politique publique, aux deniers publics et à la force publique pour étendre le champ de leurs investissements privés, et ce, en vue de sauvegarder ou d’améliorer leurs investissements existants. C'est peut-être l'élément à considérer le plus important de la politique moderne, et l'obscurité dont il est enveloppé a représenté le plus grave danger pour notre État.
Ce qui était vrai pour la Grande-Bretagne l'était de la même manière pour la France, l'Allemagne, les États-Unis et tous les pays où le capitalisme moderne avait placé des excédents économiques considérables entre les mains d'une ploutocratie ou d'une classe moyenne épargnante.

Chapitre IV: PARASITES ÉCONOMIQUES DE L’IMPERIALISME.

It is not too much to say that the modern foreign policy of Great Britain has been primarily a struggle for profitable markets of investment. To a larger extent every year Great Britain has been becoming a nation living upon tribute from abroad, and the classes who enjoy this tribute have had an ever-increasing incentive to employ the public policy, the public purse, and the public force to extend the field of their private investments, and to safeguard and improve their existing investments. This is, perhaps, the most important fact in modern politics, and the obscurity in which it is wrapped has constituted the gravest danger to our State.
What was true of Great Britain was true likewise of France, Germany, the United States, and all countries in which modern capitalism had placed large surplus savings in the hands of a plutocracy or of a thrifty middle class.

Chapter IV : ECONOMIC PARASITES OF IMPERIALISM.