AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.24/5 (sur 19 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Montagnac , le 5/09/1872
Mort(e) à : Paris , le 01/09/1959
Biographie :

Pseudonyme de Léon Allemand
Philologue, romaniste, historien de la littérature autobiographe et bibliographe français.
Spécialiste de la littérature française du XIXᵉ siècle.
Co-éditeur de 1912 à 1913 avec Raymond de La Tailhède de la revue "Les Lettres françaises".

Source : www.wikiwand.com
Ajouter des informations
Bibliographie de Maurice Allem   (16)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (10) Ajouter une citation
CLÉMENT MAROT

Je suis aimé de la plus belle
Qui soit vivant dessous les cieux,
Encontre tous faux envieux
Je la soutiendrai etre telle.

Si Cupido doux et rebelle
Avait débandé ses deux yeux,
Pour voir son maintien gracieux,
Je crois qu’amoureux serait d’elle.

Vénus, la déesse immortelle,
Tu as fais mon coeur bien heureux,
De l’avoir fait être amoureux
D’une si noble demoiselle.
Commenter  J’apprécie          270
LOUISE LABÉ

Ne reprenez, dames, si j’ai aimé,
Si j’ai senti mille torches ardentes,
Mille travaux, mille douleurs mordantes,
Si, en pleurant, j’ai mon temps consumé,

Las ! que mon nom n’en soit par vous blâmé.
Si j’ai failli, les peines sont pressantes;
N’aigrissez point leurs pointes violentes,
Mais estimez qu’Amour, à point nommé,

Sans votre ardeur d’un Vulcain excuser,
Sans la beauté d’Adonis accuser,
Pourra, s’il veut, plus vous rendre amoureuses,

En ayant moins que moi d’occasion,
Et plus d’étrange et forte passion ;
Et gardez-vous d’être plus malheureuses.
Commenter  J’apprécie          130
FRANÇOIS Ier

Plus j’ai de bien, plus ma douleur augmente ;
Plus j’ai d’honneur et moins je me contente ;
Car un reçu m’en fait cent désirer.
Quand rien je n’ai, de riens ne me lamente,
Mais ayant tout, la crainte me tourmente,
Ou de le perdre ou bien de l’empirer.
Las ! je dois bien mon malheur soupirer,
Vu que d’avoir un bien je meurs d’envie,
Qui est ma mort, et je l’estime vie.
Commenter  J’apprécie          130
Pierre de Ronsard

Je veux lire en trois jours l'Iliade d'Homère,
Et pour ce, Corydon, ferme bien l'huis sur moi ;
Si rien me vient troubler, je t'assure, ma foi,
Tu sentiras combien pesante est ma colère.

1295 - [GF n° 45, p. 303]
Commenter  J’apprécie          120
Vous regardez une étoile pour deux motifs, parce qu’elle est lumineuse et parce qu’elle est impénétrable. Vous avez auprès de vous, un plus doux rayonnement et un plus grand mystère, la femme.
Commenter  J’apprécie          123
Pierre de RONSARD (1524-1585)

Contre les bucherons de la forest de Gastine

Elégie

Quiconque aura premier la main embesongnée
A te couper, forest, d'une dure congnée,
Qu'il puisse s'enferrer de son propre baston,
Et sente en l'estomac la faim d'Erisichton,
Qui coupa de Cerés le Chesne venerable
Et qui gourmand de tout, de tout insatiable,
Les bœufs et les moutons de sa mère esgorgea,
Puis pressé de la faim, soy-mesme se mangea :
Ainsi puisse engloutir ses rentes et sa terre,
Et se devore après par les dents de la guerre.

Qu'il puisse pour vanger le sang de nos forests,
Tousjours nouveaux emprunts sur nouveaux interests
Devoir à l'usurier, et qu'en fin il consomme
Tout son bien à payer la principale somme.

Que tousjours sans repos ne face en son cerveau
Que tramer pour-neant quelque dessein nouveau,
Porté d'impatience et de fureur diverse,
Et de mauvais conseil qui les hommes renverse.

Escoute, Bucheron (arreste un peu le bras)
Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas,
Ne vois-tu pas le sang lequel degoute à force
Des Nymphes qui vivoyent dessous la dure escorce ?
Sacrilege meurdrier, si on prend un voleur
Pour piller un butin de bien peu de valeur,
Combien de feux, de fers, de morts, et de destresses
Merites-tu, meschant, pour tuer des Déesses ?

Forest, haute maison des oiseaux bocagers,
Plus le Cerf solitaire et les Chevreuls legers
Ne paistront sous ton ombre, et ta verte criniere
Plus du Soleil d'Esté ne rompra la lumiere.

Plus l'amoureux Pasteur sur un tronq adossé,
Enflant son flageolet à quatre trous persé,
Son mastin à ses pieds, à son flanc la houlette,
Ne dira plus l'ardeur de sa belle Janette :
Tout deviendra muet : Echo sera sans voix :
Tu deviendras campagne, et en lieu de tes bois,
Dont l'ombrage incertain lentement se remue,
Tu sentiras le soc, le coutre et la charrue :
Tu perdras ton silence, et haletans d'effroy
Ny Satyres ny Pans ne viendront plus chez toy.

Adieu vieille forest, le jouët de Zephyre,
Où premier j'accorday les langues de ma lyre,
Où premier j'entendi les fleches resonner
D'Apollon, qui me vint tout le coeur estonner :
Où premier admirant la belle Calliope,
Je devins amoureux de sa neuvaine trope,
Quand sa main sur le front cent roses me jetta,
Et de son propre laict Euterpe m'allaita.

Adieu vieille forest, adieu testes sacrées,
De tableaux et de fleurs autrefois honorées,
Maintenant le desdain des passans alterez,
Qui bruslez en Esté des rayons etherez,
Sans plus trouver le frais de tes douces verdures,
Accusent vos meurtriers, et leur disent injures.

Adieu Chesnes, couronne aux vaillans citoyens,
Arbres de Jupiter, germes Dodonéens,
Qui premiers aux humains donnastes à repaistre,
Peuples vrayment ingrats, qui n'ont sceu recognoistre
Les biens receus de vous, peuples vraiment grossiers,
De massacrer ainsi nos peres nourriciers.

Que l'homme est malheureux qui au monde se fie !
Ô Dieux, que véritable est la Philosophie,
Qui dit que toute chose à la fin perira,
Et qu'en changeant de forme une autre vestira :
De Tempé la vallée un jour sera montagne,
Et la cyme d'Athos une large campagne,
Neptune quelquefois de blé sera couvert.
La matiere demeure, et la forme se perd.

2357 - [GF n° 45, p. 294]
Commenter  J’apprécie          40
L’homme qui a gagné la bataille de Waterloo, ce n’est pas Napoléon en déroute, ce n’est pas Wellington pliant à quatre heures, désespéré à cinq, ce n’est pas Blücher qui ne s’est point battu ; l’homme qui a gagné la bataille de Waterloo, c’est Cambronne.
Foudroyer d’un tel mot le tonnerre qui vous tue, c’est vaincre.
Commenter  J’apprécie          50
Au roi, sur la conquête de la Franche-Comté

Ce sont faits inouïs, grand roi, que tes victoires !
L'avenir aura peine à les bien concevoir ;
Et de nos vieux héros les pompeuses histoires
Ne nous ont point chanté ce que tu nous fais voir.

Quoi ! presque au même instant qu'on te l'a vu résoudre,
Voir toute une province unie à tes États !
Les rapides torrents et les vents et la foudre
Vont-ils, dans leurs effets, plus vite que ton bras ?

N'attends pas, au retour d'un si fameux ouvrage,
Des soins de notre muse un éclatant hommage.
Cet exploit en demande, il le faut avouer ;

Mais nos chansons, grand roi, ne sont pas si tôt prêtes ;
Et tu mets moins de temps à faire tes conquêtes
Qu'il n'en faut pour les bien louer.

2970 – [GF n° 84, p. 227] Molière, 1668
Commenter  J’apprécie          30
Sur la critique - Augustin de Piis

Ce que la grêle est aux moissons,
La critique, l'est aux ouvrages ;
Mais le soleil par ses rayons
Et le public par ses suffrages
Relèvent des plus grands revers :
L'un les épis, l'autre les vers;

341 - [GF n°101, p. 448]
Commenter  J’apprécie          20
Le Bibliomane - Robert Pons de Verdun

C'est elle... dieux, que je suis aise !
Oui... c'est... la bonne édition ;
Voilà bien, pages neuf et seize,
Les deux fautes d'impression
Qui ne sont pas dans la mauvaise.

340 - [GF n°101, p. 460]
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Maurice Allem (31)Voir plus

Quiz Voir plus

L'Avare de Molière

Comment s'appelle l'avare ?

Cléante
Mr Jourdain
Harpagon
Mr Scapin

11 questions
198 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}