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10 nouveaux livres recommandés par les lecteurs ce 25 avril 2024
Quels sont les meilleurs livres à lire cette semaine ? 

 

Article publié le 25/04/2024 par Nicolas Hecht, Nathanaëlle Leclaire et Deborah Zitt

 

 
Chaque semaine depuis 2020, nous vous conseillons 10 livres dans 10 genres différents, plébiscités par la communauté Babelio et parus récemment en librairie (retrouvez ici le premier épisode des Livres du moment, pour un instant nostalgie). Notre volonté de vous faire explorer de nouveaux horizons littéraires et découvrir de nouveaux/nouvelles auteur(ice)s est toujours intacte ! Un nouvel épisode de cette série vous attend juste ici, avec comme à chaque fois une présentation rédigée par l'équipe de Babelio, et un extrait de critique.   

 

 

Polar & thriller : Jane Smiley, Un métier dangereux
Rivages, traduit de l’anglais par Carine Chichereau, 288 pages, 22 €

 


Se prostituer, c’est un métier dangereux, Eliza Ripple le sait. Mais après avoir vécu avec un mari violent (adepte des bagarres de saloon) et craint pour sa vie au quotidien, la vie dans la maison close de Mrs Parks lui paraissait presque douce… Jusqu’au jour où certaines de ses « collègues » sont portées disparues ou retrouvées assassinées. Mais les shérifs de Monterey ne vont pas perdre leur temps pour des filles de joie… Eliza, cependant, est bien décidée à ne pas laisser ces crimes impunis. Fervente admiratrice d’Edgar Allan Poe, elle saute sur l’occasion pour suivre les traces de son idole Auguste Dupin et démasquer le monstre qui se cache dans les ruelles de cette petite ville de l’Ouest américain.

Une jolie surprise qui a sorti Calliquarelle de ses sentiers littéraires habituels : « Ce western vu et vécut par les femmes est la grande force de ce roman. Ne vous attendez pas à un rythme effréné, le temps de l'enquête et de l'avancée de l'histoire se calque sur le rythme de la vie de l'époque. Ce fut un roman différent de mes lectures habituelles que je suis heureuse d'avoir découvert. »

 

 

 

 

 

 

BD : Gabriele Liuba, Emily Dickinson
Des ronds dans l’O, traduit de l’italien par Paloma Desoille, 138 pages, 22 € 



La littérature a été, des années durant, et comme de nombreux autres domaines, un espace créatif réservé aux hommes. Tout le monde sait que, malgré une lumière mise uniquement sur ceux-ci, les femmes ont elles aussi écrit, s'affranchissant des interdits. Au XXIe siècle, il est temps de remettre en lumière ces autrices et poétesses dont le talent fut ignoré de leur vivant. Gabriele Liuba publie ainsi cette BD, dans la même veine que sa précédente sur Virginia Woolf, qui met en lumière cette fois Emily Dickinson. Via ses dessins à la poésie épurée, elle donne la parole à la poétesse qui nous conte son parcours de vie.

Un dessin minutieux souligné par un texte juste, comme le dit nicolasgm1727 : « Délectation visuelle comme les photos le montrent : un enchantement onirique. J'ai été, à ma grande surprise, totalement charmé par les graphismes et les couleurs. Délectation littéraire tant la musicalité des mots a su m'envoûter. Les mots m'ont immergé dans les pensées d'Emily Dickinson. J'ai ainsi pu découvrir ses forces, ses faiblesses, ses aspirations, ses craintes, sa prose… »

 

 

 

 

 

Manga : Fumiya Hayashi, La Règle de trois, tome 1
Casterman, traduit du japonais par Anaïs Koechlin, 192 pages, 9,45 €

 

La lecture de ce manga ne se fait qu’en un temps, mais en deux livres. Construit comme un dyptique, cette histoire signée Fumiya Hayashi propose un récit touchant qui met en lumière des problématiques complexes comme le triangle amoureux et le deuil. Il nous emmène à la rencontre de Kôtarô, Tôru et Tôko, qui entretiennent une relation construite à trois et qui, au milieu de leurs émotions propres, doivent préserver une amitié abîmée.

Un manga d’une grande beauté selon Roadbook : « Fumiya Hayashi parvient à capturer la complexité des sentiments humains à travers des personnages authentiques et des situations émotionnellement chargées. L'histoire résonne avec une profondeur et une sincérité qui touchent le cœur du lecteur. Le style artistique de Hayashi complète parfaitement le ton du récit, avec des dessins expressifs et des compositions qui renforcent l'atmosphère mélancolique et introspective de l'histoire. »



 

 

 

Jeunesse : Katerina Illnerova, Une aventure au royaume de porcelaine
Obriart éditions, traduit du tchèque par Catherine Tron-Mulder, 36 pages, 18 €

 

  

Penser que les objets vont nous survivre est scandaleux, mais pourtant vrai. Katerina Illnerova l’a bien compris, et choisit de mettre en lumière sa fascination pour les théières, avec ce joli album. Elle n’utilise pas les mots, mais bien l’art subtil des différentes porcelaines du placard pour constituer le décor de son histoire. Associant ses couleurs fétiches, le bleu et le blanc, elle trace l’histoire d’un pêcheur, dont le chapeau s’est égaré au milieu des tasses et des bols.

Un merveilleux album comme le dit ladythat : « Katerina Illnerova enchante par des illustrations, d'une précision incroyable et d'une grande élégance. Chaque étape du voyage a été pensée pour s'incruster dans les pièces du service à thé comme autant d'obstacles et d'étapes à franchir pour parvenir à la suivante. Le résultat est tout simplement impressionnant de réalisme. »

 

 

 

 

 

Jeune adulte : Ruchira Gupta, Girls Bazaar
Slalom, traduit de l’anglais par Emmanuelle Urien, 400 pages, 18,95 € 

 

 


Avant d’être autrice, Ruchira Gupta est avant tout une journaliste et militante engagée. Connue pour son documentaire The Selling of Innocents et comme co-fondatrice d’Apne Aaap, une ONG oeuvrant pour les droits des femmes et l’éradication du trafic sexuel, elle a pris sa plume pour partager le douloureux destin d’Heera, 14 ans, inspirée d’une histoire vraie dont elle a été elle-même témoin. Lorsque la jeune fille est exclue de l’école pour s’être battue avec un garçon, son avenir s’annonce sombre… Les femmes qui l’entourent prennent souvent le chemin de la prostitution et du Girls Bazaar, tristement célèbre dans son bidonville. Mais sa rencontre avec Rini Di, directrice d’un foyer qui va l’initier au kung-fu, va bouleverser son destin… et lui redonner espoir.

Une lecture indispensable qui a bouleversé Marilyn_summariesbooks : « C'est un roman dur et lumineux à la fois, un roman qui dépeint une réalité difficile à lire même si l'autrice ne décrit jamais la réalité de certaines scènes. Cette authenticité peut être éprouvante, mais elle est nécessaire pour sensibiliser et provoquer le changement, d'autant que le véritable message de R. Gupta est de se montrer résolument optimiste, de démontrer que les choses peuvent changer. »

 

 

 

 

Imaginaire : Alastair Reynolds, La Maison des soleils
Le Bélial', traduit de l'anglais par Pierre-Paul Durastanti, 512 pages, 24,90 €
 

 

 

Un auteur astrophysicien qui a travaillé pour l’Agence Spatiale Européenne, un pavé de plus de 500 pages, un millier de clones qui se réunissent après un tour complet de la galaxie… Si vous n'êtes pas familier du genre hard SF, tout ça pourrait bien vous intimider. Et pourtant, Alastair Reynolds parvient d'après ses lecteurs à rendre cette histoire tout à fait intelligible et captivante - c'est sans doute ça qu'on appelle le talent. La Maison des soleils risque donc bien de vous faire revoir votre appréhension du temps et de l'espace, en racontant les retrouvailles de ces clones tous issus de la même lignée, alors qu'ils se réunissent pour la Millième Nuit, une fête se tenant tous les 200 000 ans (non, ça ne nous rajeunit pas). Problème : deux des clones sont en retard, et cela devient vite un problème pour toute la Voie lactée.

Une super lecture pour LesMotsMagiques : « J’ai tellement aimé ce roman ! Bien que le pitch m’ait tout de suite énormément plu, j’avais une petite appréhension en me lançant, déjà parce que c’est quand même une belle brique, mais aussi parce qu’on m’a laissé entendre que ça risquait d’être une lecture exigeante (pour son côté hard SF). Au final, je n’avais pas de raison d’avoir peur ! [...] Le genre de coup de cœur qui te met en PLS et te fait te demander ce que tu vas bien pouvoir lire maintenant… »

 

 

 

 

Roman d’amour : Déborah Guérand, La Rebelle et le Highlander
Harlequin, 320 pages, 7,90 €

 


Déborah Guérand avait déjà conquis le cœur de ses lectrices avec La Guerrière et le Highlander en 2023. Et celles-ci sont toujours au rendez-vous pour cette nouvelle romance historique en terre écossaise. Après avoir perdu son mari, Janet Campbell doit retrouver la protection paternelle en attendant qu’il lui choisisse un nouveau parti. Sur la route, le convoi est attaqué et Janet ne doit son salut qu’à un bel étranger, à qui elle va rapidement cacher son identité par peur de se retrouver prisonnière. Mais lorsqu’elle commence à s’éprendre de Connor, ce mensonge pèse lourd dans son cœur. Comment va réagir son prince charmant si elle lui révèle être la fille de son pire ennemi ?

Cette nouvelle romance de Déborah Guérand n’a pas déçu Kimysmile : « Un héros façon ours mal léché mais hyper protecteur, une héroïne qui souhaite s'affranchir des convenances, une attirance indéniable... Un combo qui m'a énormément plu, et surtout, qui m'a fait tourner les pages à une vitesse folle. De plus, on retrouve un jeu de dupes rondement mené, entre mensonges pour se protéger, et des émois qui vont dépasser nos héros… avant que tout se dévoile ! »

 

 

 

 

 

Non-fiction : Marine Dumeurger, Le Prince de Kalmoukie
Marchialy, 250 pages, 21,10 €

 

 

Au fond, le monde n'est sans doute pas si petit ou prévisible. C'est ce que semble nous dire la journaliste Marine Dumeurger avec ce livre consacré à une république de Russie étonnante par bien des aspects : la Kalmoukie. Spécialiste de la Russie, elle parcourt cette région notamment en y suivant un certain Serge, sexagénaire français qui se découvre descendant de cavaliers mongols, mais surtout de l'écrivain Alexandre Pouchkine, considéré comme un véritable dieu en Russie. Le Prince de Kalmoukie raconte ainsi le retour de cet homme sur les terres de ses ancêtres, entre accueil triomphal et opportunisme pour créer son affaire immobilière. Au-delà, le lecteur se voit convié à un voyage dans les steppes et l'histoire d'un pays oublié, qui a longtemps souffert de la main de fer de Staline.

Kirzy a apprécié ce voyage en terre inconnue : « Bienvenue en Kalmoukie, donc, pour de vrai ! Et Marine Dumeurger, journaliste indépendante grande connaisseuse de la Russie, en est le guide parfait. Grâce à une narration très visuelle et précise, on parcourt à ses côtés, comme si on y était, cette république autonome méconnue, une des plus pauvres de la fédération russe. Et on est frappé de la découvrir si singulière avec son architecture soviétique qui côtoie d’immenses steppes peuplées d’antilopes saïgas et des temples bouddhistes. »

 

 

 

 

Littérature française : Sébastien Bailly, Parfois l'homme
Le Tripode, 192 pages, 17 €
 

 


En cuisine comme en écriture, manier le plaisir, la douceur et l'amertume relève souvent du défi. Avec Parfois l'homme, Sébastien Bailly prouve qu'il maîtrise sa recette en nous contant tout simplement l'histoire de la vie. Ou plus exactement de vies d'hommes différents, de ce qui s'impose dès la naissance ou après, des choix qu'ils font et qui les (dé)font. Des premiers cris jusqu'au dernier souffle, il explore ainsi les possibilités d'une vie avec beaucoup d'humour et de justesse, dans des pages où beaucoup de lecteurs se reconnaîtront. Pas mal pour un premier roman, non ?


Une lecture remuante pour Entrechaquepage : « Voici un premier roman qui a des allures de grand. Les premiers chapitres m'ont fait sourire, les derniers m'ont fait pleurer - et pas que de rire. La plume est cadencée, fluide et incisive. Parfois brute. Nécessaire. L'humour est corrosif, cynique, noir. J'ai adoré. »


 

 

 

Littérature étrangère : Diane Wilson, Les Semeuses
Rue de l'Echiquier, traduit de l’anglais par Nino S. Dufour, 384 pages, 24 €

 


C'est une histoire de famille et une histoire de graines. De celles que les ancêtres de Rosalie Iron Wing cultivaient, et qui portent l'espoir de la vie et de la transmission. C'est aussi et surtout l'histoire du peuple dakhóta à travers le portrait de quatre femmes : Rosalie, son amie d'adolescence Gaby, sa grande-tante Darlene Kills Deer et Mary Blackbird, chassée de ses terres dans les années 1860. Des époques différentes pour raconter la vie de ces amérindiennes qui ont dû résister et se battre pour survivre, tout en voyant leurs traditions malmenées par les colons et autres entrepreneurs du Minnesota, avides d'utiliser les ressources naturelles pour les transformer en billets verts. Diane Wilson partage dans ce roman l'histoire de ses propres origines, et son amour pour une Terre mère dont l'être humain semble toujours plus déconnecté.

JIEMDE nous le recommande chaudement : « Les Semeuses de Diane Wilson est une formidable saga intergénérationnelle, faite d’histoire, de nature et de sororité. Un livre addictif rythmé par la rage de l’injustice et l’incroyable force de ces femmes résilientes. [...] Un livre sur la mémoire autochtone parmi les meilleurs de ceux que j’ai pu lire, qui se penche moins sur l’histoire factuelle que sur les traces laissées aux survivants, qui n’ont de cesse de ne jamais oublier. »

 

 

 

 

Vous avez, vous aussi, des livres récents à recommander ? N'hésitez pas à partager vos lectures en commentaire de cet article !

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