On était en 1994, j'avais acheté mon premier PC personnel. Je me demandais encore pourquoi j'avais aligné quatre mille billets verts pour ce que je concevais comme un traitement de texte snobinard quand on m'expliqua qu'on pouvait aussi, sur ce machin, jouer à des jeux. Je me mis donc en quête de modernité ludique. Ma traque ne fut pas vaine ! Je rentrais chez moi les bras chargés de disquettes (disquettes, souple, souvenez-vous) bourrées de toutes sortes de démos. Le nom de ces jeux et de ces sociétés est depuis longtemps oublié, à l'exception d'un seul : "Warcraft : Orcs and Humans" de Blizzard.
Souvent j'ai l'impression que des Millions d’images se battent pour sortir de mon esprit qui, influencé par tout ce qu'il rencontre, semble en créer de nouvelles sans arrêt. J’ai fréquemment le sentiment angoissant que je ne serai jamais capable d'insuffler la vie à la plupart de ces visions Pour y parvenir, je passe beaucoup (trop) d'heures retranché dans ma grotte à essayer de créer l'illusoire tableau parfait.