Aïsa

J'ai littéralement souffert à la lecture de ce livre que je n'ai pas su terminer malgré sa qualité. J'ai eu l'impression d'avoir demandé à regarder une très belle femme et qu'on m'en montre les ongles, les poils ou la peau au microscope. J'ai été horrifiée, dégoûtée, répugnée par les détails si écrasants, si envahissants, si crus (sans jamais de vulgarité!) et probablement si bien tapés que ma sensibilité n'a pas su soutenir davantage que les deux tiers du roman.



C'était mon premier roman noir et l'expérience a vallu la peine, car ce livre est très beau, très original, sans clichés et sans concessions, et terriblement actuel. Je le recommande donc vivement, pour qui apprécie à sa juste valeur ce genre particulier, même si je sais maintenant que je ne fais pas partie de ceux-là.

Innamoramento, surnommée Innamo, jeune (et on imagine jolie) parisienne hantée par ses fantômes est sculptrice le jour, dealeuse la nuit tombée. Un soir, elle assiste à une scène violente chez un futur client qui s’avère être investi dans un réseau proxénète. Et nous voilà, nous lecteurs, emportés dans la lutte d’Innamo pour faire tomber ce réseau.



Premier roman des Editions les Amazones (2015), premier roman de l’auteure Aïsa, Innamo est une réussite. Un roman noir à l’écriture tantôt délicate et poétique, tantôt crue et tranchante (un petit air à la Despentes par moments) qui mêle les intrigues à merveille. Petit bémol toutefois sur quelques longueurs qui auraient pu être évitées. Un roman qui se savoure -admirez l’art de la couverture- sans toutefois avoir réussi à me captiver au point de m’obnubiler. Et pour terminer en beauté, big up pour la « bande originale » qui clôture le roman en 297e page.

Un grand merci à Babelio et aux Editions les Amazones pour cette double découverte. Une maison d'édition et une auteure à suivre dans de prochaines aventures.

De par l’amour qu’Innamo porte aux femmes, ce titre semble figurer en bonne place dans les salons et librairies LGBT ; toutefois, ne vous y trompez pas : on n’est pas dans une romance lesbienne, mais bien dans un roman noir, avec un contenu social très fort.

Ainsi, Aïsa nous plonge dans le milieu de la nuit, ainsi que dans les coulisses de la drogue et du trafic humain. On patauge dans les bas-fonds parisiens, mais on fait un tour également en Italie (je suis curieuse d’en savoir davantage sur le passé et… le futur d’Innamo là-bas) et en Russie. L’intrigue est bien ficelée, et nous réserve quelques surprises ; les personnages sont bien campés, qu’il s’agisse d’Innamo ou des personnages secondaires (notamment les enfants du camp gitan) : chacun avance avec son histoire, ses failles, ses rêves. Des zones d’ombre subsistent pourtant, juste assez pour donner envie de lire la suite. Chacun d’eux – Innamo, ses amis Mark et Emy, le couple touchant et impossible Coelo et Olympe, le père et le fils Raphaël et Diego, et même Nino que l’on ne voit que trop peu – mériterait une analyse poussée tant l’autrice leur a donné une personnalité forte. Toutefois, Innamo possède un charme magnétique incroyable, elle qui se montre intraitable et dure dans les affaires, et si passionnée quand il s’agit de sculpter et d’aimer.

Le roman est très bien structuré, avec une lecture à plusieurs niveaux ; certaines scènes comme celles où Innamo est emportée par son acte de création sont superbes. Au-delà des ingrédients classiques du roman noir (milieu marginal, personnages à l’histoire trouble, volonté de justice très forte de la part du héros), on a également une structure narrative particulière : alors que progresse son enquête (et sa quête), jusqu’à la création finale, un « rêve » de l’héroïne se dévoile phrase à phrase, au fil de l’avancée dans le roman tandis qu’en parallèle, Innamo révèle en la sculptant la forme cachée dans un bloc de marbre brut (au cours de scènes très puissantes).

J’ai terminé ma lecture le cœur gros : le destin de certains personnages est bouleversant, d’autant plus qu’Aïsa touche juste grâce notamment à la foule de détails qui rendent le récit crédible. Autant l’avouer, je suis tombée amoureuse d’Innamo, au point de ralentir ma lecture pour reculer le moment de quitter cette sculptrice à l’âme meurtrie, dure comme de l’acier forgé. Un très beau roman pour cette jeune maison d’édition.
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"Une intrigue tirée au cordeau, une galerie de personnages aussi campée que contrastée, une tension constante qui ne laisse aucun répit au lecteur. Un numéro de funambule sur le fil du rasoir où le moindre faux pas est évidemment fatal. Innamo est un cocktail corsé, un roman noir qu'on ne lâche pas même si on a les tripes nouées par l'inquiétude que l'on éprouve à l'idée du sort qui pourrait être fait à la jeune italienne qui n'hésite pas à prendre tous les risques pour parvenir à ses fins. Le récit est rythmé, vif, voire tranchant. Le ton est souvent glacé comme pour contrebalancer les moments de sensualité qui, clairement, font les délices de l'auteur(e) et restent néanmoins dosés avec une sagesse certaine. Aïsa s'affirme ici non pas pour faire ses premières armes mais pour se placer sans complexes comme un(e) écrivain(e)."
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Réussite totale pour ce premier roman noir d'Aïsa, jeune auteur vendéenne!

L'héroïne, Innamorento ( naissance de l'amour) dite Innamo, belle italienne est sculptrice sur marbre à Paris et aussi dealeuse d'héroïne. Lors d'une livraison, elle assiste à une scène de violence sur une prostituée. Elle découvre alors un réseau de filles venues de Russie tenu par un groupe de proxénètes. Aidée par des amis, Innamo n'aura de cesse de le démanteler.

Le livre est très bien documenté sur chaque univers où nous balade l'auteur avec aisance, qu'il s'agisse du milieu gai féminin avec des scènes d'une grande sensualité ou de celui de la drogue ou encore de la prostitution!

Avec une écriture fine, riche et imagée, on est tenu en haleine jusqu'à la fin.

J'attends le tome 2 s'il est prévu pour retrouver Innamo, Mark, Emy, Coelo et Diego ailleurs!

Ne lisant plus que de la littérature jeunesse, ce roman m'a un peu déstabilisée. En effet, il traite de sujets durs (drogue, prostitution, violence), ce dont je n'ai plus l'habitude.

L'auteure a voulu peindre un portrait fidèle de la prostitution et il est vrai que l'on ne rentre pas dans le cliché.

L'intrigue de ce roman tourne autour d'Innamo, le jour sculptrice, la nuit dealeuse d'héroïne. Un jour, elle est témoin de violences commises sur des prostituées. Cela la choque tellement qu'elle décide de prendre les choses en main : elle veut démanteler le réseau.

L'auteur propose une histoire aux thématiques fortes, dont la protagoniste, Innamo, dealeuse de cocaine et sculptrice sur marbre, est à la fois attachante, sensuelle et mystérieuse. Elle évolue dans des univers bien distincts, passant de l'un à l'autre naturellement dans sa quête de justice contre de violents proxénètes. Aidée par ses relations, composées sans distinction d'un magistrat, d'une serveuse, d'un jeune dealeur... Innamo collectionne les amantes, mais sa solitude lui colle à la peau.

Les derniers chapitres d'Innamo vous tiennent en haleine ; on attend le prochain livre d'Aïsa avec impatience.

L'histoire raconte la vie d'une jeune femme, Innamo, le diminutif de Innamoramento, signifiant l'amour naissant en italien. Elle est sculptrice sur marbre, une grande amoureuse des femmes, mais aussi une dealeuse d'héroïne. « Elle a un pied dans la rue, raconte l'auteure. Elle est épicurienne, elle aime le bon vin, la gastronomie... L'idée était de créer un personnage contrasté. » L'intrigue se déroule à Paris, autour d'un réseau de prostitution auquel le personnage principal est confronté. Elle assiste malgré elle à des maltraitances de prostitués.
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Un personnage contrasté : dans la vie, elle est sculpteur sur marbre, sensuelle, épicurienne, et évolue dans la sphère bobo de la capitale. Mais elle vient du milieu de la rue, et, si elle s'en est sortie, a gardé un pied dedans : dealeuse d'héroïne, elle est aussi malmenée par ses angoisses et hantée par ses fantômes.
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