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Citation de Denis_76


 Anonyme
15__ 1640-1641 : LA GUERRE.

Henri me glisse ;
Tu peux faire confiance à ton père, à Richelieu, Mazarin et tes quatre mousquetaires.Tous les autres sont moins sûrs.
Ça me fait bien réfléchir...

Pendant ces deux années, je suis au front avec eux, et profite vraiment des conseils de mon père et de Richelieu, pendant que Mazarin gère l'intérieur.
Sur le terrain, je suis un vrai chef militaire avec mon père, le cardinal, L'Hospital, Condé, et les quatre Marmousets devenus capitaines d'escadron, notamment pour la campagne d'Alsace et d'Artois que nous conquérons sur Philippe IV, puis, plus tard, le Roussillon.

Mais je reviens aussi à Beaugency pour lire ou écouter de vive voix les rapports des membres de mon Conseil, j'annote ou réponds, et renvoie mes conseillers à leur tâche.
J'organise les « Conseils de la Reine » à 18 et plus fréquemment, les « Conseils Restreints » à 6.

La fête royale a lieu tous les 27 avril dans des communes différentes, toujours avec « inversion des tâches hommes/femmes », et donne lieu à mon discours au peuple suivi de réjouissances.
Je ressens à cette occasion l'attitude du peuple, et sens les différentes catégories de Français changer dans leurs habitudes.

Les nobles voient « le vent tourner » : bien épaulé par le cardinal qui lutte contre l'influence des Grands sur Louis depuis une dizaine d'années, je persuade enfin certains nobles de rentrer dans leurs terres par eux-mêmes, d'autres y vont, contraints et forcés.
Ceux qui refusent de se plier sont envoyés sur l'île Bourbon dont nous venons de prendre possession, à la suite des trajets maritimes des navires de la Compagnie des Indes Orientales. Ils partent à bord de ces vaisseaux. Les meurtriers et les violeurs aussi :
pas de prison en France !
Là bas, ils ont une seconde chance, ils sont libres mais déchus de leurs titres, repartent à zéro et sont bannis de la métropole.
J'accorde leurs terres à des paysans méritants, signalés par mes Marmousets.

Petit-à-petit, la Cour est réduite par ma volonté à peau de chagrin : à part mon père, ma mère, Richelieu, Mazarin, quelques mousquetaires, Nounou et son mari, et les marmousets, je ne garde plus personne auprès de moi à Beaugency. Père et Richelieu réduisent un peu leur personnel.
Beaugency est un château spartiate qui me correspond, un château symbole, sur la route de la libération de la France par Jeanne d'Arc, dont j'admire le courage.
D'ailleurs, moi aussi j'entends des voix, surtout celles de mon grand père Henri, dont le murmure sage me donne, le matin, des idées à exploiter : ce que j'appelle « le spiritisme », né bien avant moi. Jeanne, qualifiée d'hérétique, pour laquelle l'évêque Cauchon s'est bien trompé, de bonne foi, ou non , a été, heureusement, réhabilitée.

Henri, dont la religion était accessoire, me guide dans ma tâche au front, autant que pour mes Conseils de la Reine.

Amélie, reine du peuple
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