L’insupportable beauté de l’ombre
je souffle des métaphores dans les os de l’oiseau kiwi
pour qu’il se souvienne de secrets du vol
l’ombre d’un faucon recouvre la statue du soldat inconnu
dont le sang nage dans notre propre sang
l’ombre des noms de mon sang
unit les chuchotements des morts avec la métaphore de la vie
la poésie est cette mémoire du feu
qui procède aux fiançailles du rêve avec l’insomnie
(Mihai Ciobanu, traduit du roumain par Gabrielle Danoux)