Quand un homme court le monde loin de sa patrie - nous autres hommes, il nous arrive souvent d'errer dans nos malheurs ; il n'est alors pas de terre trop lointaine et toutes les routes s'offrent à notre vue - l'exilé voit dans son esprit sa propre maison ; la route de mer et celle de terre se montrent à lui simultanément et, dans la rapidité de ses pensées, il suit des yeux tantôt l'une, tantôt l'autre.