Aristophane (II)

BD en noir et blanc.

Histoire d'un Faune, un homme-bouc de la mythologie romaine, vivant dans les bois en solitaire. Poète et musicien sans sa flûte.



Sa fable est divisée en 11 histoires :

1) Les bacchantes : Il se réveille avec la gueule de bois et mord une femme.

2) Sur la berge : Il attrape une femme et la noie, tout en se donnant du plaisir.

3) Faune et Titus le chien : Titus le chien tente de raisonner Faune, mais sans succès.

4) Melancholia : On découvre ce qui se passe dans la tête de Faune, sa mélancolie, son pessimisme, ses addictions.

5) Alexandre le trop curieux : Alexandre le corbeau se fait piéger par Faune.

6) Ce qu'il fit à l'enfant : Titus se fait accuser à la place de Faune après le meurtre d'un enfant.

7) Une course, un jour de décembre : Eugène le lièvre bat Faune dans une course. Faune, mauvais perdant, se jure de se venger.

8) Le renard et le sanglier : Un sanglier est piégé dans une fosse. Faune et un renard négocient pour que chacun ait sa part. Mais c'est sans compter sur l'esprit non partageur de Faune.

9) Le martyre de Saint Faune : Titus et ses amis veulent tuer Faune. Il est blessé par des chasseurs.

10) Parmi les primevères

11) Le second choix : Faune souffre de désespoir.



Cette BD est très sombre et avec des scènes crues. Le satyre est plein de vices, cruel et sans pitié, et il finit comme il a toujours été : seul et privé de ses plaisirs. On le prendrait presque de pitié à la fin de l'histoire.

Un faune au sens de la mythologie désigne une créature champêtre, proche du satyre. Il vit dans la forêt et observe en cachette les humains. Il leur fait parfois du mal au moindre faux pas...



Le spécimen décrit dans cette oeuvre est particulièrement amoral. Il n'hésite pas à tuer de pauvres enfants qui s'égarent. Fort heureusement, cette créature n'est pas invulnérable.



Il se dégage quelque chose de ce dessin de presque envoûtant. Ce n'est pourtant pas mon genre de graphisme mais je dois reconnaître ses mérites.

J'ai reçu cette bande-dessinée grâce à l'opération Masse Critique de Babelio que je remercie de me permettre encore une fois de faire une découverte livresque ! Tout d'abord, j'ai été surprise de voir qu'il s'agissait d'une BD en format PDF. J'ai beaucoup de mal à lire sur un ordinateur (les éditions numérique, très peu pour moi !) j'ai donc imprimé les 88 pages qui composent cette BD en noir & blanc afin de la lire plus sereinement. J'ai eu du mal à me lancer dans la lecture car 88 pages d'un dessin comme celui-là, ça impressionne ! Cependant, j'ai finalement été très surprise car elle se lit en un rien de temps malgré le texte abondant. Bon, j'avoue que ce dessin ne m'attire pas du tout alors je ne me suis pas attardée sur les planches. Malgré cela, chacun à ses propres goûts en matière de dessin de BD, je ne donne donc qu'un avis personnel. Pour ce qui est de l'histoire, c'est gentillet. Rien de complexe, c'est même parfois trop simple à mon goût. Les personnages, notamment les trois sœurs, sont bien cernées dès le départ. Le lecteur assiste à une tranche de vie, une matinée dans l'existence de ces enfants. On ne sait pas où cela se passe (en Afrique ? dans les dom-tom ?) ni en quelle année quoique cela n'ai aucune importance. Ces jeunes de 10 ans s'amusent et expérimentent : l'alcool, le tabac, les bagarres... J'ai trouvé qu'on aurait dit des adolescents et non pas des enfants de 10 ans.



En fait, je me demande pour qui est destinée cette BD : le sujet est, selon moi, peu intéressant pour un adulte, mais je ne pense pas non plus que cette BD attirerait des enfants. Peut-être qu'elle gagnerait à être colorisée pour mettre en valeur le dessin qui paraît beaucoup plus sombre qu'il ne l'est en réalité. En ce qui concerne la narration, si les bulles de parole sont assez simples, j'ai trouvé les bulles du narrateur parfois mal écrites, notamment en ce qui concerne les temps employés, j'ai été plusieurs fois arrêtée dans une lecture plutôt fluide, par des conjugaisons qui m'ont semblé inappropriées.



Pour donner un avis global sur cette BD, on sent qu'il y a du travail de la part de l'auteur et qu'il veut parler de quelque chose mais son objectif m'a échappé. Je n'ai pas été conquise et je pense que cette histoire sera vite oubliée pour moi. Bien entendu, je le répète, ce n'est qu'un avis personnel et je pense que certains lecteurs pourraient vraiment aimer (les goûts esthétiques jouent beaucoup pour ce genre de BD).[...]
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La force du récit d'Aristophane réside dans l'apparente simplicité d'une histoire aux traits marqués de noir... Un mélange audacieux d'aventures enfantines et de découvertes surprenantes pour un récit au plaisir simple et fort marqué d'un trait noir comme l'ébène.

Un premier tome contemplatif aux dialogues d'enfance délicieusement croqués et à la simplicité douce...

Une oeuvre éternelle qui cristallise l'enfance sous un trait puissant aux contours tendres.

A découvrir !
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Une sombre mais sublime fable nihiliste qui donne envie de se remettre à lire Nietzsche.
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relecture des années plus tard. Aristophane livre un travail lumineux, qui s'attache à de petites choses. Un premier jour de vacances pour 3 soeurs qui sortent et décoiuvrent la vie. Marose ne pense qu'à aller assister à la bagarre annoncée entre Vivien, la terreur du coin, et un adversaire inconnu. Ses soeurs préfèrent rejoindre d'atres amies dans une cabane pour un pique nique.

AU fil des pages, des enfants discutent, se confient... entre les lignes, nous découvrons les rapports de force, les non-dits... l'enfance n'est pas un monde merveilleux. La dureté n'est jamais loin.

Puis il y a la lumière qui se dégage des planches d'Aristophane. Simple mais beau.