Citation de Mimimelie
Pourquoi Duchamp a-t-il caché une œuvre jusqu’à sa mort ? Œuvre d’une vie ou blague finale ? …
C’est le testament artistique de Marcel Duchamp. Il mit vingt ans à le réaliser en secret, à New York. Cette œuvre ultime que l’on installa un an après sa mort au musée des Beaux-Arts de Philadelphie, en juin 1969, conformément à ses instructions, resta longtemps mystérieuse, méconnue du public, car il était interdit au musée, par testament, de laisser photographier autre chose que la porte en bois jusqu’en 1984, afin qu’aucune fausse perception ne se propageât. Aujourd’hui encore, l’œuvre n’a pas le droit de quitter son musée, où elle fait figure d’énigme.
Quoi de plus bizarre, en effet, dans un musée des Beaux-Arts qu’une porte fermée, en vieux bois brut, encadrée de briques, au bout d’un couloir qui ne mène nulle part ? Vous vous en approchez et voyez deux trous dans cette porte, à hauteur des yeux. Vous regardez, à la dérobée, isolé du monde : une femme nue aux jambes écartées apparaît, allongée sur un lit de sarments et de feuilles, au milieu d’un paysage bucolique. Une blonde au visage invisible, en pleine lumière. Des cheveux lui tombent sur une épaule, son bras gauche est tendu en l’air et elle tient dans sa main un bec Auer, « le gaz d’éclairage ». Le fond est illuminé par un ciel bleu, une petite cascade scintille, « la chute d’eau ». Vous les voyez à travers une trouée faite dans un mur de briques.
Est-ce que vous rêvez ? Ce diorama étrange possède la netteté des rêves….
…
Marcel Duchamp : être là où on ne l’attend pas…
C’est le testament artistique de Marcel Duchamp. Il mit vingt ans à le réaliser en secret, à New York. Cette œuvre ultime que l’on installa un an après sa mort au musée des Beaux-Arts de Philadelphie, en juin 1969, conformément à ses instructions, resta longtemps mystérieuse, méconnue du public, car il était interdit au musée, par testament, de laisser photographier autre chose que la porte en bois jusqu’en 1984, afin qu’aucune fausse perception ne se propageât. Aujourd’hui encore, l’œuvre n’a pas le droit de quitter son musée, où elle fait figure d’énigme.
Quoi de plus bizarre, en effet, dans un musée des Beaux-Arts qu’une porte fermée, en vieux bois brut, encadrée de briques, au bout d’un couloir qui ne mène nulle part ? Vous vous en approchez et voyez deux trous dans cette porte, à hauteur des yeux. Vous regardez, à la dérobée, isolé du monde : une femme nue aux jambes écartées apparaît, allongée sur un lit de sarments et de feuilles, au milieu d’un paysage bucolique. Une blonde au visage invisible, en pleine lumière. Des cheveux lui tombent sur une épaule, son bras gauche est tendu en l’air et elle tient dans sa main un bec Auer, « le gaz d’éclairage ». Le fond est illuminé par un ciel bleu, une petite cascade scintille, « la chute d’eau ». Vous les voyez à travers une trouée faite dans un mur de briques.
Est-ce que vous rêvez ? Ce diorama étrange possède la netteté des rêves….
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Marcel Duchamp : être là où on ne l’attend pas…
