Charbonnages de France (CdF) était un établissement public à caractère industriel et commercial créé en 1946 et dissous en 2007.
Cet établissement industriel résulte du besoin de relancer la production charbonnière durant l'après-guerre (Seconde Guerre mondiale) et sa période de reconstruction, traduit par la nationalisation des compagnies minières privées1 votée le 19 avril 1946 par l'Assemblée nationale (loi « relative à la nationalisation de l'industrie des combustibles minéraux » adoptée par 516 voix contre seulement 31). Ce besoin étant européen, Robert Schumann propose la création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (Ceca) et de nombreux travaux de recherche et développement vont améliorer les rendements et la sécurité des mines, alors que le statut des mineurs s'améliore. Seul les houillères de Ronchamp (confiées à EDF) et celles de Faymoreau n'intègrent pas les Charbonnages de France.
Cependant le charbon le plus facile à exploiter est rapidement épuisé, et la production devient moins rentable, voire déficitaire, et l’État français qui dispose d'importantes ressources dans ce domaine modère ses investissements dans le charbon pour les orienter vers l'énergie hydroélectrique, plus durable et propre, ou le nucléaire afin de produire le plutonium nécessaire à l'armement nucléaire qui semble être la clé d'un nouvel « équilibre » durant la guerre froide et une nouvelle course aux armements ; selon Robert Coeuillet (ancien dirigeant des Houillères et de CdF) : « le début des années cinquante fut l’époque de la première douche froide quant à l'espoir de pérennité du charbon national : la période faste des Houillères s’achevait déjà.... La production nationale perdait sa priorité et les Charbonnages allaient se voir imposer des consignes contradictoires successives qui, à terme, les condamneront. »