AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Partemps


(II)
19. Ki Wenn tzeu réfléchissait à plusieurs reprises, avant de faire une chose. Le Maître, l’ayant appris, dit : « Il suffit de réfléchir deux fois. » Ki Wenn tzeu, nommé Hing fou, était grand préfet dans la principauté de Lou. Avant de faire une chose, on doit réfléchir, mais pas trop. Après avoir réfléchi deux fois, on peut prendre une détermination. Un troisième examen fait naître des intentions peu louables, et obscurcit les idées, au lieu de les éclaircir. L’important est de prendre la justice pour règle de ses actions.

20. Le Maître dit : « Gning Ou tzeu se montra prudent, tant que l’État fut bien gouverné, et imprudent, quand l’État fut mal gouverné. Sa prudence peut être imitée ; son imprudence est au dessus de toute imitation. » Guing Ou tzeu, nommé Iu, était grand préfet dans la principauté de Wei. D’après les commentateurs du Tch’ouenn ts’iou, il exerça cette charge sous le prince Wenn et sous le prince Tch’eng. Le prince Wenn sut bien gouverner ; sous son règne, Ou tzeu ne s’attira aucune difficulté. En cela, il montra une prudence qui peut être égalée. Le prince Tch’eng gouverna si mal qu’il perdit le pouvoir souverain. Ou tzeu prit soin de réparer les fautes du prince, avec le plus entier dévouement, bravant les souffrances et les périls. Les affaires dans lesquelles il s’est engagé étaient toutes de celles que les officiers prudents et rusés (uniquement occupés de leurs propret intérêts) évitent soigneusement et ne consentent par à entreprendre. Cependant il a su jusqu’à la fin conserver sa personne et servir son prince. En cela son imprudence est au dessus de toute imitation.

21. Le Maître, étant dans la principauté de Tch’enn, dit : « Retournerai-je, retournerai-je dans la principauté de Lou ? Les disciples que j’avais dans mon pays ont des aspirations élevées, s’appliquent peu aux choses vulgaires et sont d’une distinction remarquable. Mais ils ne savent pas comment régler ces bonnes qualités. » Confucius parcourait les différentes principautés, ’répandant partout ses enseignements). Lorsqu’il était dans la principauté de Tch’enn, voyant que sa doctrine n’était pas mise en pratique, il résolut de fonder une école, qui lui survécût et transmît ses préceptes aux âges futurs. Comme il ne trouvait pas de disciples capables de garder toujours le juste milieu, il pensa à ceux qu’il avait laissés dans la principauté de Lou, et qui étaient d’une capacité un peu moindre. Il jugea que des hommes aux aspirations élevées pourraient faire des progrès dans la voie de la vertu. Il craignait seulement qu’ils n’allassent au delà des justes limites, ne s’écartassent du droit chemin, et ne tombassent dans l’erreur. Pour cette raison, il voulait retourner dans son pays et modérer leur ardeur excessive.

22. Le Maître dit : « Pe i et Chou ts’i oubliaient les défauts passés d’autrui ; aussi avaient ils peu d’ennemis. »

23. Le Maître dit : « Qui pourra encore louer la droiture de Wei cheng Kao ? Quelqu’un lui ayant demandé du vinaigre, il en demanda lui-même à l’un de ses voisins pour le lui donner. »

24. Le Maître dit : « Employer un langage étudié, prendre un extérieur trop composé, donner des marques de déférence excessives, c’est ce que Tsouo K’iou ming aurait rougi de faire ; moi aussi, j’en aurais honte. Haïr un homme au fond du cœur et le traiter amicalement, c’est ce que Tsouo K’iou ming aurait rougi de faire ; moi aussi, j’en aurais honte. »
25. Le Maître dit à Ien Iuen et à Tzeu lou, qui se tenaient auprès de lui : « Pourquoi ne me diriez vous pas chacun quels seraient vos désirs ? » Tzeu lou répondit : « Je désirerais partager avec mes amis l’usage de mes voitures, de mes chevaux, de mes tuniques garnies de fine fourrure ; et, si mes amis les maltraitaient ou les gâtaient, n’en éprouver aucun mécontentement. » Tzeu lou répondit : « On doit partager avec tout l’univers l’usage des choses de tout l’univers. Je désirerais permettre à mes amis de partager l'usage des chevaux et des voitures dont je me servirais, et des tuniques garnies de fine fourrure dont je me revêtirais. »

Ien Iuen dit : « Je désirerais ne pas vanter mes bonnes qualités, ne pas exagérer mes bons services (ou ne donner aucune peine à personne.) ». Tzeu lou reprit : « Maître, je serais heureux d’apprendre quel serait votre désir. » Le Maître répondit : « Pourvoir abondamment aux nécessités des vieillards, mériter la confiance de mes amis, aider avec affection les enfants et les jeunes gens. »
26. Le Maître dit : « Faut il donc désespérer de voir un homme qui reconnaisse ses fautes, et se les reproche en secret ? Moi, je n’en ai pas encore vu. »

27. Le Maître dit : « Dans un village de dix familles, il se trouve certainement des hommes à qui la nature a donné, comme à moi, des dispositions à la fidélité et à la sincérité ; mais il n’en est pas qui travaillent comme moi à connaître et à pratiquer ces vertus. » Confucius, pour exciter les hommes à cultiver la vertu, dit : « Il est facile de trouver des hommes doués d’excellentes dispositions naturelles ; mais on entend rarement citer un homme qui ait des vertus parfaites. Celui qui s’applique de toutes ses forces à cultiver la vertu peut devenir un très grand sage. Celui qui ne s’y applique pas ne sera jamais qu’un homme inculte, et comme un paysan grossier. »
Commenter  J’apprécie          10





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}