ANNE SINCLAIR PARLE DE PAUL ROSENBERG
On connaissait Paul Rosenberg, mais au travers des autres protagonistes de son époque, et donc de façon si fragmentaire… Il a fallu la fervente curiosité de sa petite-fille, Anne Sinclair pour écrire le portrait « en pied » de cet homme
qui fut l’inlassable artisan de la notoriété de Picasso, Braque ou Léger. Ce livre est né un jour de 2010 où un employé d’état civil a exigé qu’elle fasse la preuve que ses quatre grands parents étaient bien français… Voici revenu l’écho de l’Occupation et, avec lui, le souvenir de l’entre-deux-guerres, quand Paris était la capitale de l’art moderne. Plongée dans les archives familiales conservées à New York, elle évoque un grand-père « français, juif et amoureux des arts », qui lui a enseigné sa façon de visiter un musée : « surtout ne pas s’obliger à tout voir, repérer ce qu’on aime le plus, y aller directement et, en fin de course, refaire le circuit en sens inverse pour garder en mémoire le tableau qu’on aurait voulu emporter ». Une leçon pour la vie.