Les minutes s’égrenaient si lentement que je crus que plusieurs heures s’étaient écoulées. Je savais le déséquilibre à son paroxysme. Il allait se manifester sous peu et mon rôle s’avérerait alors crucial.
Soudain, une angoisse incommensurable monta en moi. Comme si une main géante comprimait mon cœur. Ce fut une sensation violente presque une souffrance. Je fouillai les alentours des yeux.
— Quelque chose arrive, murmurai-je tout à coup.
Yaël vint se placer près de moi. Je savais que lui aussi avait deviné ce changement quasi imperceptible dans l’air.