Par un mécanisme psychologique surprenant et bien connu, la personne la plus douce de la terre, pilotant un moteur de quelques chevaux, peut brusquement se transformer en sauvage ou en virago et transgresser tous les codes, de la route comme de la politesse; aussi les règles du savoir-vivre doivent-elles devenir une seconde nature. Trois devoirs majeurs incombent à l'automobiliste : respecter les autres usagers de la route, respecter les piétons, respecter ses passagers.
Propreté, hygiène
Les soins du corps. La politesse des apparences commence par la propreté. La propreté exige des soins quotidiens. Quels que soient les éléments sanitaires dont on dispose, salle de bains, douche ou lavabo, l'eau courante fait partie du confort de presque tous les foyers de France : on n'en est plus aux pratiques du XIXe siècle où l'on préférait aux ablutions quotidiennes l'usage de "chemises de corps" qui épongeaient la crasse! L'eau procure bien-être et détente, et la pollution des villes rend nécessaire une toilette soir et matin
Les bijoux et les parfums symbolisent la séduction féminine. Quelle femme ne les aime pas? Cependant, l'excès nuit en tout : une femme parée comme une châsse ressemblant à la vitrine d'un bijoutier et trop d'effluves dans son sillage écoeurent et font fuir...
La courtoisie dans la rue ou dans un lieu public consiste à se conduire face à des inconnus avec autant d'aménité que s'il s'agissait de relations proches. La tenue doit être décente - mieux vaut ne pas sortir en bigoudis ou en pantoufles. On salue un voisin rencontré avec régularité d'un sourire ou d'un signe de tête. Il faut demander pardon si l'on heurte un passant par mégarde, éviter les grands gestes de parapluie ou de canne et les conversations bruyantes.
"Le savoir-vivre d'aujourd'hui, même s'il édicte encore quelques règles dans des occasions précises, n'enferme plus l'individu comme autrefois dans un carcan de prescriptions et de conventions. Il veut surtout aider à trouver le ton juste dans les circonstances imprévues et "huiler" les relations quotidiennes; c'est avant tout un art d'adaptation et de souplesse grâce auquel chacun apprend à tirer au mieux parti de ses dons et même de ses bévues. A la politesse des apparences - tenue, aisance, maintien, gestes - se juge le degré de culture et d'éducation de quelqu'un, indépendamment de son rang social et de son niveau de fortune; les coutumes peuvent varier d'une région ou d'une classe sociale à l'autre, mais la délicatesse de la personne et l'aisance des manières ne connaissent pas de frontières."