Tout le monde parle. Elle est là, au milieu. Elle tient toujours le journal dans ses mains. Dans un coin, il y a un numéro de téléphone griffonné au stylo. Elle est brouillée. Embrouillée. Elle devine, inconsciemment. Mais elle ne saisit pas vraiment. Pas encore.
Je ne suis pas tout à fait réveillée et Gabriel saisit l'occasion pour me demander d'un air faussement détaché si j'ai pris le temps de réfléchir à sa proposition. Mon premier cappuccino aux lèvres, je ris intérieurement en lui répondant qu'il me faut valider ce délire avec ma mère. Je sais très précisément comment le rendre dingue. La simple évocation de ma mère le déconcerte à chaque fois et je m'en amuse.
Alicia - 3 juillet 2017 - Paris
La nuit dernière fut riche en émotions. Il était presque 3h00 du matin lorsque je l'ai quitté. Je l'ai serré dans mes bras, il sentait bon, puis nous avons chacun pris des directions opposées.
Norah - 23 août 2017 - Paris / New-York
Nous décollons.
Je devrais me réjouir, mais c'est impossible.