Fernando

Une jolie jeune femme est à confesse. Elle commence par avouer des péchés anodins puis, d’un coup, monte le ton en expliquant au curé qu’elle veut s’envoyer en l’air dans un confessionnal avec un prêtre.

Ces paroles sont de plus en plus provocantes et voilà l’homme d’église qui se mue en démon et très excité, se jette sur Sydney. La pauvre est surprise par la taille de l’engin du monstre. En plus, ce n’est pas vraiment un exemple de tendresse. Un flashback nous ramène six semaines plus tôt…



Sydney Summers est une étudiante assez ordinaire. Très studieuse, habillée sans goût qu’on aurait du mal à juger de sa grande beauté. Sa colocataire est plutôt délurée et tente régulièrement de pervertir l’étudiante. C’est alors qu’un personnage étrange, ressemblant un peu au Joker de Batman par le visage mais avec une paire de corne et un costume bleu apparaît dans l’appartement de la jeune femme. Il s’appelle Alliamobrasti, dit Al et est un messager de Lucifer. Il la téléporte en enfer. L’enfer est superbe, Des petits personnages étranges, en forme de pénis, viennent déshabiller la jeune femme pour la relooker. Il la couvre d’une tenue hyper sexy. Sydney apprend qu’elle est l’élue et et qu’elle a été choisie pour, sur terre , capturer les âmes damnées en enfer. Lucifer lui-même apparaît à la belle et lui explique sa mission. Pour capturer les âmes évadées, qui sont des âmes de sociopathes obsédés sexuels, elle doit les provoquer et se faire violer par ses humains possédés. Sydney accepte la mission et pour conclure son embauche avec Lucifer, elle doit faire l’amour avec lui. Ce qui va lui donner le pouvoir de capturer les âmes démoniaques. De retour au présent, c’est donc la première mission de la belle qui a fort à faire avec son premier démon et doit encore apprendre comment utiliser son pouvoir…



Il est évident que le but avoué de cette bande dessinée est de mettre la belle héroïne dans des situations plus qu’érotiques. Le scénario fait donc la part belle a à des scènes explicites où Sydney tente de gagner contre les âmes obscures pour les renvoyer en enfer. Ce qui est étonnant, c’est que rien ne semblait prédestiner l’étudiante à vivre de telles situations. Elle avait l’air si chaste et prude qu’on peut demander pourquoi c’est elle que Lucifer sélectionne et recrute. Peut-être pour l’amour de l’humanité et que la belle est prête à se sacrifier pour sauver le monde ou bien encore, que Lucifer avait vu le tempérament de feu enfermé dans le corps de la jeune fille qui n’était alors qu’une eau dormante. Comme le dit ce ciel adage : « Méfie-toi de l’eau qui dort ! ». Côté graphisme, c’est plutôt réussi. La mise en couleur est chatoyante, les démons, même s’ils sont laids, ne sont pas spécialement effrayant au point que j’ai du mal à classer cette bande dessinée dans la catégorie horreur. Le jeune femme est magnifique, les autres jeunes femmes qu’on croise rarement aussi. Les scènes de sexe tiennent plus souvent du viol, les démons ne connaissent visiblement pas la tendresse mais ce sont des âmes démoniaques de psychopathes obsédés sexuels. Sydney est plutôt consentante puisqu’elle a donné son accord à Lucifer en signant de façon jouissive un pacte avec lui, même si elle ne savait pas vraiment dans quoi elle s’engageait. Au final, elle semble y prendre du plaisir et y trouver son compte. Elle sauve même la vie d’un homme qui était possédé. Le scénario n’est évidemment pas très fouillé (contrairement à Sydney). Mais l’auteur évite le piège de trop en faire et ne nous emmène pas jusqu’à l’écœurement comme, hélas, c’est souvent le cas avec ce genre de bande dessinée. Et l’humour n’est jamais loin, ce qui apporte de l’équilibre à ce livre. Bref, un bilan positif, un moment de lecture facile mais amusant. Lu en format PDF et téléchargé sur le site de La Musardine avec comme toujours sur ce site, une superbe numérisation.