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Nationalité : France
Né(e) à : Lunel , 1825
Mort(e) à : Paris , 1901
Biographie :

Etienne Charles Henri, vicomte de Bornier.
Poète, romancier, auteur dramatique, critique de théâtre.
Fils d'un officier, il délaissa rapidement le barreau et publia en 1845 un recueil de vers "Les Premières Feuilles".
Pendant la guerre de 70, il sauva courageusement les trésors de la bibliothéque de l'arsenal, ce qui lui valut d'en être nommé conservateur, et il poursuivit sans succés éclatant sa carrière poétique et théâtrale, bien qu'il ait obtenu plusieurs fois le prix de Poésie de l'Académie française en traitant les sujets proposés (1859-1863).
Mais il connut un véritable triomphe en 1875 avec son drame en 4 actes "La fille de Roland", aux accents patriotiques,et il écrira jusqu'en 1893 quelques pièces de la même veine, mais qui n'auront pas le même succés: "Les Noces d'Attila" (1880),"L'Apôtre"(1881), "Mahomet", donné à la Comédie Française en 1891.
Plusieurs fois candidat à l'Académie française, il est élu en 1893 contre Zola.
Ses vers, d'un romantisme oratoire et prudent, sont restés comme caractéristiques d'un style académique et quasi officiel.
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Source : Wikipedia
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
BAL DANS LA NUIT
Je m'avance, à travers l'ombre douce du soir,
Sous le bois du coteau d'où j'entends, sans la voir,
La grande mer qui dit son chant toujours le même.
Tout à coup, à cette heure ineffable où tout aime,
Un bruit proche et léger se mêle au bruit des eaux ;
C'est, sous les pins vibrants, comme un coucher d'oiseaux,
Ou plutôt c'est un bruit de ruche où quelque abeille
Irrite en bourdonnant son peuple qu'elle éveille.

Et voici qu'à travers les pins plus espacés.
Dans une aire, les bras aux tailles enlacés,
J'ai vu les paysans danser avec les tilles
Sous les yeux indulgents et joyeux des familles.
Ils dansent, oublieux des labeurs au soleil.
Au son du tambourin grave et de bon conseil
Que le galoubet raille avec sa voix menue ;
Et la lune se cache à demi sous la nue,
Discrète, cependant que tournent les danseurs
Et qu'au loin sur la mer tranquille, aux flots berceurs,
Profitant de l'orchestre en plein vent dont la brise
Parfume en l'apportant la musique surprise,
Les Sirènes et les Tritons leurs amoureux
Au chant des galoubets lointains dansent entre eux.
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JEAN AICARD
PUISQUE LES DIEUX M'ONT FAIT CIGALE

Puisque les dieux m'ont fait cigale,
J'obéis à leur volonté,
Et je veux d'une voix égale
Chanter les moissons tout l'été.

Sans doute un passant qui s'étonne
Pourra s'écrier : « Quel ennui !
Te tairas-tu, voix monotone! »
D'autres penseront comme lui...

Mais j'accomplis mes destinées.
Je dirais l'été blond et vert
Et le cours fécond des années
Même à midi, dans le désert.

Et peut-être un passant plus juste
Comprendra, dans son cœur touché,
Qu'obéissant au rythme auguste,
Mon hymne est plein d'un sens caché

Que je dis à l'homme qui rêve
Endormi d'un mauvais sommeil,
La vertu des chênes en sève
Et la jeunesse du soleil !
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SUR UNE CHEVELURE
Trouvée dans une tombe du seizième siècle, aux Baux
A Frédéric Mistral.

Sous la pierre où, voici trois cents ans, en grand deuil,
Le pâle fiancé coucha sa blanche amie,
On n'a retrouvé rien de la blonde endormie
Que ses cheveux mêlés aux débris du cercueil.

Tout le reste est néant : le bleu profond de l'œil,
Le rose pur du sang, — fanés dès l'agonie;
Et la mort ne nous rend de sa beauté finie
Que l'or des fiers cheveux dont elle eut trop d'orgueil.

C'est parce qu'ils sont d'or et couleur de la flamme
Qu'au sortir de la terre ils paraissent si beaux ;
Parce qu'on y sent luire et frissonner une âme...

Leur feu triste a veillé dans la nuit des tombeaux.
Et, trois cents ans, ils ont regretté les caresses
Dont l'amour a jadis brûlé leurs fauves tresses.
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DERNIER VŒU
Si, mort, je dois revivre en cent métamorphoses
Et sentir que je vis,
Je voudrais, rose ou lys, être parmi les choses
Dont les yeux sont ravis;
Je voudrais me mêler à ce qui, par le monde,
Baigne dans la clarté,
Et sentir que je sers, moi, poussière féconde,
A faire la beauté;
Mais surtout j'aimerais renaître en ce qui vibre.
Et, grand chêne ou roseau,
Supporter quelquefois, sous le vaste azur libre,
La cigale et l'oiseau.
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