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Citation de enkidu_


L’immolation de la « victime » dont l’ « immensité » indique la nature divine symbolise le sacrifice suprême qui est à l’origine de la phase descendante de la réalisation. Le Coran ne précise pas de quelle victime il s’agit ; cependant la tradition islamique rejoint le récit biblique qui mentionne l’immolation d’un bélier. Or, celui-ci est un emblème de l’antique sacerdoce de Râm. Le commentaire sur l’Archéomètre de Saint Yves d’Alveydre paru dans La Gnose décompose le nom d’Abraham en Ab-Râm, ce qui signifie « le père du bélier » et permet d’identifier la fonction sacerdotale du Patriarche à celle de Râm.

Par ailleurs, les Pères de l’Église, à la suite de Saint-Paul(1), voient dans Isaac portant le bois du sacrifice une image du Christ. En poussant plus loin ce rapprochement, on peut voir qu’Abraham, Isaac et le bélier sont, du point de vue de la théologie chrétienne, une figure de la Sainte Trinité ; du reste, Ibn Arabî indique expressément leur identité essentielle. Le bélier apparaît ainsi plus spécialement comme un symbole de l’Esprit Universel. Dans l’Apocalypse, il est représenté sous la forme adoucie et miséricordieuse de l’Agneau(2).

Rappelons que la Jérusalem Céleste est une ville « qui n’a pas besoin d’être éclairée par le soleil ou par la lune, parce que la Gloire de Dieu l’illumine et que l’Agneau est sa lampe »(3). Or, cette « lampe » est analogue à celle qui est mentionnée dans le Coran à propos de la Niche des Lumières(4), de sorte que la « victime immense » apparaît finalement, par son caractère sacrificiel et servitorial, comme une image du Prophète – sur lui la Grâce et la Paix !

(1) Cf. Épitre aux Hébreux, XI, 19.

(2) Le rapprochement entre l’Agneau et l’Agni védique est bien connu. L’Esprit Saint se manifeste à la Pentecôte sous la forme de langues de feu.

(3) Apocalypse, XXI, 23.

(4) Cf. Les sept Étendards, chap. XXXVIII, par référence à Cor., 24, 35. (Charles-André Gilis, pp. 198-199)
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